Madame la présidente, mesdames, monsieur les ministres, mes chers collègues, les chiffres du commerce extérieur, depuis plusieurs années, parlent d’eux-mêmes : dans une zone euro en excédent, la France est l’un des rares pays qui enregistrent systématiquement un déficit commercial, le plus lourd de la zone de surcroît.
Ce n’est pas le niveau de l’euro qui constitue une faiblesse pour notre économie, puisque nous sommes le seul pays à constater un tel déficit, mais bien la structure de notre économie. C’est la raison pour laquelle la politique mise en œuvre par le Gouvernement a vocation à permettre à celle-ci de mieux profiter de la croissance mondiale, en mettant notre offre en adéquation avec les marchés mondiaux. De ce point de vue, une réelle révolution culturelle s’est engagée depuis deux ans.
Il est vrai que certains crédits sont en baisse. Toutefois, ce qui marque ce projet de loi de finances, ce sont bien les quelque 3, 6 milliards d’euros de prélèvements en moins sur les entreprises par rapport à 2014, du fait principalement du CICE.
Finalement, les entreprises, au lieu de devoir tenir compte de priorités politiques décidées par le Parlement et par le Gouvernement, seront plus libres de choisir elles-mêmes leurs orientations. Elles disposeront de marges de manœuvre supérieures grâce à la diminution des prélèvements.
Je le répète, c’est une révolution culturelle pour notre économie. Entre 2002 et 2012, le décalage entre notre offre et les besoins du monde n’a fait que s’aggraver, alors que le gouvernement de l’époque était pourtant à l’écoute du MEDEF.
C’est la raison pour laquelle les manifestations de ces derniers jours semblent complètement hors de propos. §