Notre désaccord avec le groupe CRC est profond. Si la dépense publique était un moteur pour la croissance, avec un taux de dépense de sept points supérieur à la moyenne de l'Union européenne, la France devrait être championne de la croissance. Je vous ai aussi entendu dire, en séance, que diminuer le nombre de fonctionnaires aurait un effet récessif. Vu le nombre de nos emplois publics, nous devrions, à vous en croire, nager dans la croissance ! Notre analyse, Monsieur Marc, est la même que celle qui nous a conduit à rejeter le projet de loi de finances pour 2015. Notre désaccord est profond. Vous savez bien que notre commission des finances ne dispose pas, pour élaborer une trajectoire alternatives, de tous les outils d'expertise dont dispose le Gouvernement, mais nous n'en considérons pas moins que les propositions d'économies inscrites dans ce texte sont mal documentées, comme le juge la Commission européenne, qui nous a donné jusqu'au mois de mars pour y remédier et nous a mis, jusque-là, sous surveillance. Nous ne faisons que reprendre son appréciation.
Une nouvelle lecture de ce texte ne fera pas bouger les lignes. L'Assemblée nationale, encore une fois, a repris bon nombre de nos positions sur la gouvernance : il faut nous en contenter.