Monsieur le sénateur Luc Carvounas, vous m’interrogez sur un sujet au carrefour des questions d’éducation et de tourisme, que vous connaissez bien et dans lesquelles vous êtes personnellement très impliqué.
Vous avez raison, l’école doit privilégier l’intérêt des enfants sur celui des adultes. Il faut donc veiller, en lien avec tous les acteurs de l’éducation nationale et avec les élus, à donner à chacun toutes les chances de réussite. Cet objectif sera atteint, notamment, grâce à une bonne adaptation du calendrier scolaire aux besoins de repos des élèves.
Néanmoins, les interrogations et les inquiétudes des professionnels du tourisme, que vous soulevez, notamment s’agissant de la question de l’impact d’une révision de ce calendrier sur l’activité économique, ont été entendues par le Gouvernement. J’ai moi-même récemment échangé sur ce sujet à l’Assemblée nationale avec les députés membres des groupes d’études sur la montagne et sur le tourisme.
La modification du calendrier scolaire s’est effectuée sur un constat unanimement partagé par les différents acteurs du monde éducatif : le premier trimestre est trop long et le temps de récupération trop court.
Le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche a donc décidé, dès la rentrée 2012, de modifier le calendrier pour les années scolaires 2014-2015, 2015-2016 et 2016-2017.
Pris après l’avis favorable du Conseil supérieur de l’éducation en date du 16 janvier 2014, l’arrêté du 21 janvier 2014 fixant ce calendrier apparaît comme une réponse équilibrée aux besoins des enfants et des enseignants.
Dans ce cadre, je tiens aussi à préciser que le calendrier scolaire se doit de respecter les trente-six semaines légales d’enseignement prévues par le code de l’éducation, au moins reportées sur cinq périodes de travail de durée comparable, séparées par quatre périodes de vacance de classe.
Nous avons pleinement conscience de l’impact qu’a le calendrier scolaire sur certains territoires. En particulier, comme vous l’avez dit, monsieur le sénateur, les zones de montagne sont très influencées par les périodes de vacances d’hiver, et les zones balnéaires par celles d’été. Cependant, comme vous le soulignez très justement, nous devons chercher l’équilibre entre le bien-être des élèves, l’organisation de la vie familiale et certains impératifs économiques et sociaux.
La réflexion sur le calendrier de l’année scolaire sera poursuivie en 2015, ce qui nous donnera l’occasion d’entendre l’ensemble des acteurs sur leurs attentes. Je sais que vous serez très impliqué dans ces travaux.
Vous le voyez, monsieur Carvounas, les professionnels du tourisme pourront constater que leurs préoccupations sont écoutées par le Gouvernement, et que nous ferons tout pour mettre ces dernières en adéquation avec l’intérêt des élèves, qui guide prioritairement notre action.