C’est la raison pour laquelle je souhaite attirer l’attention du Gouvernement sur les conséquences des intempéries qui se sont abattues dans le Gard et, plus généralement, sur la région du Languedoc-Roussillon, en plusieurs épisodes au cours des mois de juillet, septembre, octobre et novembre dernier.
En effet, concernant plus particulièrement le département du Gard, ce ne sont pas moins de cinq événements climatiques très puissants, le 20 juillet, du 17 au 20 septembre, du 29 au 30 septembre, du 10 au 13 octobre et le 14 novembre dernier, qui, à chaque fois, ont été la cause de dommages très importants.
Malgré la culture des risques, très présente au sein de notre population, du fait d’une exposition connue aux phénomènes météorologiques dits « cévenols », le bilan humain pour le seul département du Gard est très lourd : une personne décédée dans un camping à Saint-Paulet-de-Caisson suite à une tornade, une en septembre dans la commune de Saint-Laurent-le-Minier et quatre personnes le 14 novembre, dont une mère et ses deux enfants, entre les communes de Cruviers-Lascours et c’est Saint-Césaire-de-Gauzignan. C’est dramatique et insupportable ! De plus, les dégâts causés aux infrastructures publiques, économiques, agricoles, ainsi qu’aux biens privés, sont bien évidemment très importants.
Il faut le noter, sans les lourds investissements consentis par les collectivités locales, épaulées ces dernières décennies par l’État et l’Union européenne, en matière de prévention des inondations, les conséquences de ces pluies diluviennes auraient été encore plus catastrophiques. Le département du Gard est, à ce titre, un exemple de ce qui peut être réalisé dans ce domaine.
Seulement, aujourd’hui, force est de constater que la vulnérabilité du Gard est encore bien réelle et nécessite de nouveaux aménagements, dans les zones rurales aussi bien qu’urbaines.
Les communes et le conseil général ont pour l’heure conjointement répondu aux situations d’urgence, et le classement en zone de catastrophe naturelle d’une très large partie du territoire gardois, pris par plusieurs décrets en conseil des ministres, permettra une indemnisation des sinistrés par les assureurs. En effet, 157 communes gardoises – sur les 353 que compte le département ! – ont été reconnues en état de catastrophe naturelle.
Ces apports ne sont bien évidemment pas suffisants pour réparer l’ensemble des destructions. La mobilisation rapide de l’État est donc nécessaire.
C’est pourquoi, monsieur le ministre, il serait souhaitable à court terme que la mission interministérielle chargée d’évaluer les dégâts, qui s’est rendue dans le Gard le 25 novembre dernier, puisse rendre son rapport le plus rapidement possible, pour déclencher la mise en place du fonds de calamités publiques, et qu’une avance sur ce fonds puisse être d’ores et déjà débloquée.
Il serait également souhaitable que l’État et l’Union européenne puissent s’engager à soutenir à plus long terme la nécessaire poursuite des investissements relatifs à la prévention des inondations qui, d’après les spécialistes, pourraient se multiplier dans les prochaines années sur le pourtour méditerranéen, en raison des changements qui affectent notre climat.