Ma question s’adresse à Mme la secrétaire d’État en charge du numérique et porte sur les coupures de téléphone incessantes auxquelles sont confrontés de nombreux Ardéchois.
En effet, le développement du réseau téléphonique de l’Ardèche accuse un grand retard, le taux de couverture surfacique allant de 48 % à 71 % sur l’ensemble du département, tous opérateurs confondus.
Une grande partie des communes ardéchoises – plus particulièrement les collectivités isolées des nord-ouest et sud-est ardéchois – est victime de dysfonctionnements aussi fréquents qu’insupportables. C’est en quelque sorte un Retour vers le futur que les habitants de ces régions rurales vivent trop régulièrement, en redécouvrant le sous-équipement que connaissaient les générations passées.
Permettez-moi d’évoquer quelques exemples récents et emblématiques de dizaines d’autres.
Au hameau des Vabres, à Pranles, alors que les habitants sont déjà restés huit mois sans accès au réseau téléphonique en 2013, ils ont de nouveau vécu cette situation pendant plusieurs mois cet automne.
À Quintenas comme à Rochepaule, les travaux indispensables d’entretien du réseau n’étant pas réalisés, des pannes récurrentes surviennent, comme cela a encore été le cas en octobre et novembre dernier. Une fois le réseau hors d’état, le manque de réactivité des services d’Orange est vécu par les abonnés et les élus comme une forme d’abandon.
Chaque fois que surviennent des incidents, c’est toute l’activité d’une localité qui est paralysée. Ainsi, à Pranles, la mairie elle-même a subi des coupures pendant des semaines entières. Et comme l’Internet emprunte les lignes de téléphone fixe, les habitants et l’ensemble des services communaux ne disposent même pas du Web pour communiquer.
À juste titre, les habitants sont excédés, comme dans la commune des Salelles, où, sur l’initiative de leur conseil municipal, ils ont signé une pétition afin de dénoncer le service rendu par Orange.
Madame la secrétaire d’État, l’État est présent à hauteur de 27 % au capital de l’entreprise Orange. Il doit maintenant prendre ses responsabilités et jouer pleinement son rôle d’actionnaire. Je souhaite donc connaître les initiatives que le Gouvernement entend prendre pour mettre fin à la fracture téléphonique en Ardèche et mettre en place une véritable politique d’entretien des câbles et du réseau filaire.