Nous avons notre propre modèle d’organisation territoriale.
L’Angleterre est une île et se nourrit de ce sentiment d’insularité. L’Allemagne est un pays fédéral, qui a connu quelques parenthèses abominables de centralisation extrême. L’Italie n’était pas un pays fédéral, mais est en passe de le devenir. La Belgique, l’Espagne et même l’Italie sont travaillées par des forces centrifuges extrêmes. De quel modèle s’inspirer ? Soyons nous-mêmes, réformons-nous, réinventons notre modèle peut-être.
Entreprendre une réforme territoriale, c’est aussi envisager les crises – économique, démocratique, territoriale – pour essayer de les surmonter. La crise économique est en train de secouer la France ; elle secoue tout le territoire, sans aucune exception, villes et campagnes confondues.
Gérard Larcher a déclaré un jour : « Ce qu’a la France en plus, c’est le territoire. » Face à la mondialisation, cette importance des territoires est un avantage. Nos territoires ne sont pas simplement des périmètres administratifs. Ce sont aussi des espaces économiques de production, d’innovation, d’échanges. Vous savez que la très grande majorité des PME, des entreprises de taille intermédiaire, celles dont la France manque tant, sont provinciales et non parisiennes.