Si j’évoque parfois le manque de résultats concrets des conseils régionaux, je sais aussi que l’État ne leur donne pas les moyens de réussir, à l’instar des conseils généraux, auxquels l’insertion est confiée, mais sans qu’ils disposent d’aucun levier en matière de formation professionnelle des publics fragiles, qu’ils doivent pourtant accompagner.
Dans notre pays, le facteur de blocage, le lieu des résistances aux changements et des conservatismes est bien plus souvent l’État que les collectivités locales.
Le vieux débat entre les Jacobins et les Girondins n’a jamais été nettement tranché, d’où les doublons de services étatiques, qui coexistent aux côtés de nos collectivités dans la République décentralisée.
Si l’État cherche réellement à faire des économies, qu’il accepte enfin de ne plus s’occuper de tout, tout le temps.
Mes chers collègues, malgré le caractère instable et incohérent du processus de réforme territoriale engagé par le Gouvernement, notamment au travers du projet de loi NOTRe, à l’heure de la discussion générale, je reste confiant dans le résultat que nous pourrons, ensemble, proposer au pays à l’issue des débats.
La qualité des travaux de la commission des lois, animée par le seul souci d’améliorer un texte refondateur, démontre, s’il en était besoin, le pragmatisme et la valeur ajoutée du Sénat. §