Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, l’esprit et l’architecture de la grande réforme engagée en 1982 avec les premières lois de décentralisation étaient, à l’origine, cohérents. L’État transférait aux collectivités territoriales des compétences et déconcentrait des moyens ; les élus locaux ont relevé le défi de l’aménagement et de la gestion du territoire sous toutes ses formes, qu’il s’agisse des équipements ou des services publics.
Plus de trente ans plus tard, dans un monde qui bouge, face une mondialisation qui s’impose, dans le double cadre d’une Europe qui peine à s’accomplir et d’une France toujours conservatrice et bloquée, nous pouvions espérer que l’État proposerait une nouvelle étape de décentralisation, de déconcentration et de confiance.
L’enjeu est simple : c’est celui de la compétitivité économique, de l’attractivité de nos régions et de l’aménagement de notre territoire.
J’en suis convaincu, la création de grandes régions, le maintien des départements, le renforcement de l’intercommunalité impliquant l’émergence des métropoles et la sacralisation des communes sont l’architecture d’une réorganisation territoriale qui aurait pu servir de base à une ambitieuse évolution institutionnelle de la décentralisation.
Dans ce contexte, le seul cap qui vaille, c’est de donner à ces grandes régions les moyens de faire face à deux impératifs prioritaires : le développement économique et la création d’emploi.
Ces deux missions cardinales doivent guider les secteurs de la formation et de la recherche, ainsi que l’orientation de grandes infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires qui leur sont liées.
Le but politique n’est pas de s’interroger sur le nom des futures capitales régionales et encore moins sur celui des futurs candidats aux élections. Notre objectif, c’est de créer une collectivité disposant de tous les moyens pour relever les défis qu’impose la réalité économique et sociale de nos régions.
Je songe ainsi à mon territoire, le Languedoc-Roussillon, qui fusionne avec Midi-Pyrénées. J’étais favorable à la création de cet ensemble.