Intervention de Brigitte Gonthier-Maurin

Réunion du 20 janvier 2015 à 10h30
Questions orales — Réforme de l'éducation prioritaire dans les hauts-de-seine

Photo de Brigitte Gonthier-MaurinBrigitte Gonthier-Maurin :

Monsieur le secrétaire d’État, je vous remercie de votre réponse. Toutefois, j’insiste sur l’incompréhension que cette réforme suscite sur le terrain, notamment au sein des équipes éducatives ou dans les rangs des parents d’élèves.

J’ai cité le cas de Gennevilliers, qui est assez emblématique. Ces sorties de l’éducation prioritaire vont affaiblir des équipes éducatives mobilisées pour la réussite de leurs élèves. Qu’on le veuille ou non, elles vont se traduire par une augmentation des effectifs par classe, du fait de la suppression de postes.

Dès lors, quid des moyens pour maintenir les projets pédagogiques institués pour lutter contre l’échec, le décrochage, les incivilités et les violences en milieu scolaire ? Quid des équipes précédemment constituées ?

En retirant ces moyens, on risque fort d’entraîner une dégradation des conditions d’apprentissage et d’encadrement des élèves.

Le Gouvernement se veut rassurant. Il indique que les établissements et les écoles sortant de l’éducation prioritaire ne se verront pas retirer de moyens. Il est prévu de maintenir pendant trois ans l’indemnité spécifique des enseignants concernés. Mais qu’en sera-t-il des autres moyens pédagogiques ? Et qu’adviendra-t-il dans un second temps ?

La réforme de l’allocation des moyens pour 2015 doit bien sûr prendre en compte la démographie, mais elle doit également se fonder sur les difficultés sociales et scolaires des différents élèves. Or, à chaque rentrée, le nombre d’élèves concernés dans les Hauts-de-Seine est sous-estimé lors de l’établissement de la dotation horaire globale, la DHG. En 2014, on a immédiatement pu mesurer les conséquences de ce biais dans les calculs, par exemple pour les recalés au baccalauréat privés de redoublement.

Cette situation est tout à fait paradoxale, à l’heure où la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République fixe pour objectif de raccrocher les décrocheurs.

Qui plus est, les prévisions pour la rentrée 2015 montrent que les budgets seront encore insuffisants pour pallier l’ensemble des difficultés de notre territoire.

Je le dis et je le répète : je relaye, dans cet hémicycle, l’appel lancé au Gouvernement pour que les moyens nécessaires soient accordés, en la matière, à notre département.

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