Monsieur le secrétaire d’État, mon intervention contenait plusieurs questions…
Tout d’abord, vous n’avez pas réellement répondu à ma demande d’une véritable concertation avec les élus concernés, la représentation nationale et les représentants des syndicats d’enseignants. Pour certains territoires, vous avez évoqué une amélioration de la situation sociale, ce que j’ai tout de même un peu de mal à entendre.
Ensuite, j’ai demandé au Gouvernement de prendre en compte la situation réelle du Nord–Pas-de-Calais dans son ensemble. Comment peut-il faire sortir de l’éducation prioritaire un REP comme celui de Noyelles-sous-Lens ? Les chiffres parlent d’eux-mêmes : dans ce territoire, le revenu annuel par habitant est, en moyenne, de 8 791 euros ! Le taux de chômage atteint 22 %. Ces données doivent être comparées aux moyennes nationales. Le taux de logements sociaux s’élève, lui, à 66 %, et le bâti concerné est pour partie en voie de paupérisation.
Quant au REP de Wallers, dans le Valenciennois, il cumule les indicateurs sanitaires et sociaux parmi les plus bas de France. Le territoire du REP de Leforest et d’Évin est, pour sa part, frappé par un taux de chômage de 18 %.
Certes, dans les établissements concernés, la proportion de boursiers est un peu moindre que dans d’autres secteurs, mais l’augmentation de la misère est avérée, et ce en données absolues. Ainsi, le nombre de boursiers de catégories 2 et 3 a littéralement explosé.
Faute de pilotage national, votre réforme pénalise de fait les REP du Nord – Pas-de-Calais, qui, avec de tels indicateurs, auraient certainement été maintenus dans l’éducation prioritaire si les villes concernées avaient appartenu à une autre région. C’est, là aussi, un point que je soumets au Gouvernement.