Cela résulte simplement d’une réaction humaine : après un certain nombre d’heures de travail, on n’a plus le même allant et la productivité marginale décroît sensiblement, tandis que, corrélativement, le nombre d’erreurs augmente. Du reste, certaines entreprises ne cherchent pas à multiplier les heures travaillées précisément pour éviter cette production de mauvaise qualité. Il faut également rappeler que le nombre des accidents professionnels s’accroît avec la durée du temps de travail.
À l’inverse de ce qu’affirme la droite, qui tente d’imposer sa révolution culturelle en matière de temps de travail, d’après les chiffres publiés par Eurostat au quatrième trimestre 2007, les Français travaillaient plus – 36, 5 heures en moyenne par semaine – que les Allemands – 34, 6 heures –, dont les performances commerciales sont pourtant bonnes, que les Scandinaves – 34, 5 heures au Danemark, 35, 6 heures en Suède et 33, 2 heures en Norvège –, qui vivent dans des pays affichant pourtant une bonne santé économique et sociale, que les Néerlandais – 29, 5 heures – et même que les Américains – 33, 9 heures. Monsieur Fourcade, pardonnez-moi, mais je n’ai pas les chiffres pour l’Italie !