Intervention de Catherine Troendle

Réunion du 22 janvier 2015 à 15h00
Questions cribles thématiques — Réforme des rythmes scolaires

Photo de Catherine TroendleCatherine Troendle :

Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, après les incidents liés à la minute de silence dans les établissements scolaires, je me dois de commencer mon propos en rappelant la place primordiale qu’occupe l’école dans notre République.

Il est nécessaire de réaffirmer que la mission de notre école est d’instruire les enfants et de les accompagner sur le chemin de la citoyenneté, ce qui exige la transmission du respect des valeurs républicaines, le respect de la France.

Il est un autre préalable qu’il faut également réaffirmer : le respect des enseignants.

Ces derniers ont besoin d’être soutenus, épaulés et écoutés. Il faut rétablir la relation maître-élève, mais aussi gommer les différences à l’école.

La situation étant grave à nos yeux, le groupe UMP du Sénat, très réactif, a demandé la création d’une commission d’enquête sur les menaces qui pèsent sur l’école de la République.

Venons-en au sujet du jour : les rythmes scolaires.

Madame la secrétaire d’État, il est nécessaire de gommer les différences à l’école, disais-je.

Après un premier bilan d’étape, on peut dire que les nouvelles activités périscolaires, les NAP, qui étaient censées favoriser la lutte contre les inégalités sociales, tendent en fait à les accentuer dans presque un tiers des communes françaises.

Faute d’un financement adapté au coût réel de ce nouveau service imposé aux communes – de 63 à 175 euros restent à la charge des communes, par an et par enfant, selon une récente enquête de la CNAF menée en coopération avec l’Association des maires de France –, 29 % de celles-ci prévoient des activités payantes fréquentées par seulement 35 % des élèves en moyenne, c’est-à-dire ceux dont les parents peuvent payer les activités.

Et que dire des écoles où n’est organisée qu’une simple garderie ou encore de celles où rien n’est prévu après les cours ? Où est l’égalité des chances ?

Vous vantez les mérites des NAP, mais, pour les communes qui n’ont vraiment pas les moyens de les organiser, qu’allez-vous faire, madame la secrétaire d’État ?

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