Madame la sénatrice, la généralisation de la réforme des rythmes scolaires conduit désormais à appliquer un régime différent aux accueils périscolaires et aux accueils extrascolaires, notamment pour ce qui est des taux d’encadrement des enfants.
Le décret du 3 novembre dernier, qui a fait l’objet d’une longue concertation avec les associations d’élus, précise en effet que « l’accueil de loisirs périscolaire est celui qui se déroule les jours où il y a école ».
Les accueils jusqu’alors organisés les mercredis après-midi sont donc passés de la catégorie « extrascolaire » à la catégorie « périscolaire » et bénéficient donc des dispositions réglementaires spécifiques, dès lors qu’ils sont organisés dans le cadre d’un projet éducatif territorial.
Cette mesure de souplesse était attendue des élus, qui nous demandaient depuis plusieurs mois cette simplification. Ce faisant, cette modification a pu avoir, à certains endroits, une incidence sur la répartition des compétences entre les communes et les EPCI.
Il faut en effet rappeler que ces activités relèvent du champ des compétences facultatives des communes et des EPCI. La répartition de compétences n’est donc pas fixée par la loi, mais bien par les élus eux-mêmes, en fonction de leurs besoins et de leurs contraintes.
Je n’ignore pas que des élus ont été surpris et ont manqué de temps pour s’organiser et anticiper les changements. Toutefois, il ne s’agit pas de créer des zones d’incertitude qui sont autant de sources de questionnement sur la responsabilité des uns des autres. L’objectif que nous nous assignons, Patrick Kanner et moi-même, consiste bien à aider les élus à organiser au mieux les activités périscolaires.
Nous avons aussi conscience que, l’année scolaire étant déjà très avancée, les organisations mises en place ne peuvent être bousculées.
Nous donnerons donc, avant la fin du mois de janvier, des consignes aux préfets pour qu’ils répondent de façon pragmatique et fassent preuve de souplesse sur le maintien des organisations en place jusqu’à la fin de cette année scolaire. Cependant, nous demandons que le temps restant jusqu’au mois de juin soit mis pleinement à profit pour que, dans les territoires concernés, les élus redéfinissent les responsabilités de chacun, en particulier concernant la prise en charge des enfants le mercredi après-midi.
La démarche des PEDT, activement soutenue par l’État, invite évidemment à cette réflexion, qui devra aboutir avant la rentrée scolaire prochaine.