Dans l’esprit de Nicolas Sarkozy, il fallait réfléchir à la délimitation du territoire, à une gouvernance simplifiée, à une budgétisation clarifiée. Ces chantiers, il les a laissés à son successeur.
Pour ma part, je regrette que, depuis deux ans, sur un sujet aussi essentiel que le développement de la capitale, le Président de la République n’ait pas donné d’orientation précise.
D’autres débats m’avaient laissé croire que la modernisation consistait justement à supprimer des structures territoriales… Au gré des gouvernements, on nous a annoncé le démantèlement des départements, leur rétablissement, et, de nouveau, leur suppression, puis leur rétablissement. Sans être régionaliste ou départementaliste, l’idée d’une simplification m’enthousiasmait.
Or, à Paris, il y aura, au nom de la modernisation, des maires d’arrondissement, la maire de Paris, également présidente du conseil général du département, le responsable de Paris Métropole et le président du conseil régional. Et je ne parle pas de l’administration de l’État ni des instances européennes ! Cette situation est tout à fait honteuse.
Le Gouvernement est obligé de prendre une voie de compromis, qui, on le voit, ne satisfait personne dans cet hémicycle. C'est la raison pour laquelle j’avais déposé un amendement similaire à celui qu’a présenté Philippe Dallier.
Il y aura trois départements, plus le département de Paris, dans le périmètre de Paris Métropole. Franchement, le Gouvernement que vous représentez, madame la ministre, aurait dû avoir le courage de franchir un pas. Vous ne l’avez pas fait. Il faut dire que vous ne le pouviez pas, ayant été totalement balayée aux élections municipales.