Madame la ministre, si j’étais désagréable, je vous dirais que, si le Gouvernement a naturellement le droit d’évoluer, de changer d’avis, voire d’être erratique, il ne peut pas nous présenter un amendement de compromis sur la métropole du Grand Paris en nous disant que cette solution, au fond, ne le satisfait pas. En effet, vous ne croyez pas à ce que vous défendez devant le Parlement. Et nous, de notre côté, nous tentons de faire un pas vers le Gouvernement, mais nous ne savons plus où trouver ce dernier. Cela devient très compliqué !
On a compris que le Premier ministre et le Président de la République avaient changé cinq fois d’avis en un an – telle est la réalité. J’entends, ce soir, qu’un jour, peut-être, les départements disparaîtront.
Madame la ministre, le temps des proconsuls, qui n’avaient qu’à taper dans les mains pour que tout le monde s’agenouille, est révolu. Aujourd'hui – cela a beau être insupportable –, il faut tenir compte des réalités, écouter l’avis des élus, des populations, des citoyens … Il faut même se résoudre à ne pas passer en force, ni ici ni ailleurs !
Les élus franciliens n’ont pas le droit de n’être pas d’accord, même s’ils sont 94 % à ne pas souhaiter une fusion immédiate des départements. Ils auraient naturellement tort, n’auraient pas les compétences, ne connaîtraient pas la situation de leur commune, ne comprendraient rien…