Intervention de Guy Fischer

Réunion du 18 juillet 2008 à 10h00
Démocratie sociale et temps de travail — Article 17

Photo de Guy FischerGuy Fischer :

…à moins que le MEDEF ne vous l’ait soufflée, sans mesurer les conséquences éventuelles de cette disposition.

La seule chose dont nous sommes certains aujourd’hui, c’est que cette disposition aura pour conséquence de replacer immanquablement le salarié dans un rapport direct avec l’employeur, un véritable face-à-face. Pourtant, nous le savons, ce rapport est déséquilibré et, nous ne cessons de le dire, il existe une réelle situation de dépendance du salarié envers son employeur. Vous ne pouvez le nier puisque notre droit et toute la jurisprudence recherchent, pour caractériser l’éventuelle existence d’un contrat de travail, le lien de subordination.

Alors, me direz-vous, il y a une différence entre subordination et dépendance. Je vous le concède. La subordination est juridiquement définie. La dépendance, quant à elle, l’est économiquement. Le contexte de récession et de raréfaction de l’emploi est tel que cela pèse sur les salariés. Ils ne savent que trop combien est grand le chantage au licenciement.

Votre texte répond essentiellement aux besoins du patronat, du MEFEF, quitte à sacrifier au passage les droits et les conditions de travail des salariés sur l’autel de l’ultralibéralisme.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion