Intervention de Fabienne Keller

Réunion du 28 janvier 2015 à 14h30
Débat sur le thème : « quels emplois pour demain ? »

Photo de Fabienne KellerFabienne Keller :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la délégation, mes chers collègues, je voudrais à mon tour saluer le travail approfondi qu’a réalisé notre collègue Alain Fouché au nom de la délégation sénatoriale à la prospective. Beaucoup d’auditions, de rencontres ont été organisées, notamment sur le terrain, avec les organismes qui interviennent dans le domaine de l’emploi ou les représentants des acteurs de l’économie.

Mes chers collègues, l’actualité est lourde : 189 000 chômeurs de plus en 2014, ce qui porte le total des personnes actuellement au chômage à 3, 5 millions !

La question que vous vous êtes posée il y a plus d’un an, cher Alain Fouché, n’en est que plus importante aujourd’hui : quels emplois pour demain ? Comment créer les conditions pour favoriser l’emploi ?

Puisqu’il s’agit pour nous d’adopter une démarche prospective, je centrerai mon propos sur trois leviers d’action décrits dans le rapport.

Le premier a été évoqué à l’instant par Michel Savin, je veux parler de l’apprentissage.

Bien sûr, nous connaissons le succès de ce dispositif chez nos voisins d’outre-Rhin. Chers collègues, étant élue à Strasbourg, je le connais plus particulièrement et j’en mesure toute la puissance.

Ce dispositif concerne non seulement des emplois manuels, mais aussi des jobs d’ingénieurs ou de comptables ; ainsi, ils ne sont pas marqués par une faible qualification.

Grâce à ce processus qui s’inscrit dans la durée, le jeune acquiert un savoir-faire professionnel et est accompagné humainement tout au long des événements qui peuvent survenir entre l’adolescence et la vie de jeune adulte. Voilà pour ce qui existe en Allemagne.

Et que faites-vous, monsieur le ministre ? Vous supprimez, à l’été 2012, la prime à l’embauche – l’été est la saison de recrutement des apprentis –, ce qui induit une baisse immédiate, encore confirmée, mon collègue Michel Savin a rappelé les chiffres.

Je tiens à le répéter ici solennellement, pour nous qui vivons en Alsace une situation intermédiaire, influencée par nos voisins allemands, l’apprentissage est vraiment un dispositif formidable, qui donne aux jeunes non seulement de la compétence, mais aussi de la confiance.

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