Intervention de François Rebsamen

Réunion du 28 janvier 2015 à 14h30
Débat sur le thème : « quels emplois pour demain ? »

François Rebsamen, ministre :

L’État a un rôle d’impulsion à jouer pour doter le pays de compétences structurantes.

La relance de l’économie est largement affaire d’investissement, notamment d’’investissement social, au travers de la formation. Nos programmes nationaux, comme d'ailleurs les programmes européens, doivent prendre pleinement la mesure de cette réalité.

Or, aujourd'hui, notre effort de financement public de la formation est essentiellement orienté vers la réponse à des besoins ponctuels, plus rarement vers la satisfaction des besoins de long terme : c’est pourquoi nous avons confié, en la matière, un rôle de chef de file aux régions, rôle qu’elles remplissent déjà pour le développement économique et les infrastructures.

L’État doit jouer un rôle d’impulsion sur certains thèmes structurants en matière de formation. J’ai la conviction, que je crois partagée dans cette enceinte, que nous pouvons agir pour doter la France de nouvelles générations de salariés, de créateurs d’entreprise, de décideurs sachant programmer et coder.

La demande économique est énorme et l’occasion d’insérer dans l’emploi des jeunes en situation de décrochage est évidente. Les États-Unis l’ont bien compris, qui proposent déjà des formations à des jeunes venant des départements limitrophes de Paris. Heureusement, quelques-uns de nos chefs d’entreprise l’ont eux aussi compris et créent des écoles dispensant de telles formations.

Enfin, l’État doit contribuer, avec ses partenaires, à mettre en valeur des filières porteuses, dont certaines n’ont pas toujours l’image qu’elles méritent.

Le plan de développement de l’apprentissage, dont nous pilotons actuellement la mise en œuvre, comporte toute une série d’actions, notamment une campagne de sensibilisation, mais aussi un décret relatif aux machines dangereuses, qui sera publié très prochainement, ayant pour objet de lever les freins à l’apprentissage et de valoriser cette filière d’acquisition des compétences.

Les problèmes ne sont pas seulement financiers, même si, je l’ai reconnu, les décisions prises en 2012 et en 2013 n’étaient pas bonnes.

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