En conclusion, nous sommes à la croisée des chemins.
Les risques ont bien été identifiés dans le rapport. Le marché du travail est polarisé, avec, d’un côté, des activités de très haut niveau qui peinent à trouver des professionnels qualifiés, et, de l’autre, des salariés faiblement qualifiés qui, eux, ne trouvent pas d’emploi.
La robotisation menace des emplois, mais elle apporte aussi des progrès en termes de compétitivité et contribue au développement de nouvelles filières ou à la relocalisation de certaines activités.
Ma conviction est que la France a tous les atouts en main : de grands groupes capables de jouer le rôle de leaders, un tissu de PME numériques dynamiques – dont il faut, il est vrai, éviter le départ aux États-Unis –, des infrastructures de très haut niveau, un appareil de recherche puissant, une administration compétente et capable d’appréhender les grands enjeux de demain et bientôt, je l’espère, un appareil de formation rénové et performant, grâce aux décisions que nous avons prises.
Mais, là encore et plus que jamais, l’innovation technique et organisationnelle ne suffira pas pour relever le défi. Elle devra se doubler de la capacité à faire évoluer les individus dans leurs compétences, dans leur manière de travailler, dans leur rapport au travail. Finalement, elle remet en question tout autant les politiques de l’emploi, de l’orientation et de la formation que celles de l’économie et de l’industrie.
Mettre le social au contact de l’entreprise, le doter d’un appareil d’orientation et de formation performant et réactif constitue un défi majeur que les réformes en cours et à venir permettront de relever, pour le bien de notre pays. §