Intervention de Jacques Gautier

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 20 février 2013 : 1ère réunion
Audition de M. Thomas Enders président exécutif d'eads

Photo de Jacques GautierJacques Gautier :

Je vous remercie de ne pas avoir utilisé la langue de bois. Comme vous, je me réjouis de voir que la succession à la tête d'EADS s'est faite sans drame et de voir à travers vous un président issu du groupe, contrairement à ce que fait généralement la France lorsqu'elle est actionnaire. Pour être à parité avec l'Allemagne, la France acceptera de limiter sa participation à 12 %. Elle en a 15 % actuellement. Que va-t-il advenir des 3 % restants ? Vont-ils être vendus sur le marché ? Allez-vous les racheter ? Dans ce domaine j'ai bien compris que vous n'étiez pas favorable à l'actionnariat d'Etat et, au moment même où nous recherchons des recettes nouvelles et des économies, il faut peut-être que l'Etat français réfléchisse aux douze milliards d'euros de participations qu'il a dans le capital des entreprises de défense publiques ou privées. Enfin, sur l'A400M, le premier exemplaire devrait être livré fin mai début juin et présenté au Bourget, mais mon inquiétude va au-delà. Nous sommes en train de rédiger le Livre blanc et nous savons déjà que le modèle d'armées qui sera retenu obligera de diminuer de 15 à 25 % l'équipement des forces. Ce qui veut dire qu'on va demander - ce qui est toujours une mauvaise chose - un étalement des livraisons et une réduction des cibles. Est-ce que la DGA a commencé des négociations avec vous ? D'autant que le ministre de la défense a déjà annoncé la commande des MRTT, alors que nous n'avons pas le moindre crédit.

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