Il y a, en effet, tout un ensemble de dérogations, qui restent trop méconnues, je m'en suis rendu compte au cours de la concertation.
Il est vrai que certaines institutions comme les conseils de l'ordre veulent aller trop vite, et mettent la pression. Prenons le temps, ne nous laissons pas embarquer dans des Ad'AP trop complexes. L'un de nos soucis constants a été d'alléger les procédures, notamment pour les ERP de 5e catégorie, comme les cabinets médicaux ou les officines des pharmaciens, qui n'auront qu'un dossier très simple à remplir. La ministre l'a dit récemment aux sixièmes assises nationales de l'accessibilité : notre travail doit être de rendre la société accessible, pas de créer des dossiers à remplir.
Tous les partenaires sont à prendre en compte, ainsi que tous les handicaps, non les seuls handicaps moteurs. Plusieurs heures de la concertation ont été consacrées exclusivement à la sécurité en ville des personnes malvoyantes. Des groupes de travail existent, d'autres seront créés, sur l'accès des non-voyants au numérique ou encore sur le matériel à disposition des personnes sourdes et malentendantes.
Information, suivi, accompagnement, pédagogie : voilà nos préoccupations majeures. Des actions seront menées rapidement, comme la mise en place des 1 000 ambassadeurs de l'accessibilité. Nous nous rendrons disponibles pour expliquer la démarche des Ad'AP et le contenu de la réforme. En tant que nouvelle présidente de l'Observatoire interministériel de l'accessibilité et de la conception universelle (Obiaçu), ce sera mon souci essentiel.