Intervention de Jean-Marie Bockel

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 8 novembre 2012 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2013 — Mission « défense » - Audition du général bertrand ract-madoux chef d'état-major de l'armée de terre

Photo de Jean-Marie BockelJean-Marie Bockel :

Pleurer ensemble ne changera rien à la situation et il ne nous est pas interdit d'être intelligents. Le ministre nous a tenu un langage de vérité et sans doute que la dureté des temps nous amènera à plus de sincérité dans la loi de programmation militaire, exercice dont la crédibilité a pu être affectée par le passé par des trajectoires financières qui se sont avérées trop ambitieuses. Dans notre démocratie, un nombre croissant de nos concitoyens ne sont pas conscients de l'impératif de ne pas descendre en-dessous d'un certain plancher de moyens. J'observe que beaucoup de pays européens ont baissé la garde. L'Europe de la défense, qui a longtemps peiné à se concrétiser, pourra peut-être faire des progrès dans ce contexte.

Nous l'avons vu hier lors d'un colloque sur les forces spéciales, le rôle de l'armée de terre est central. Peut-on imaginer un rôle plus important pour la réserve, je pense notamment à la réserve opérationnelle ?

Au-delà des phénomènes de mode, la cyberdéfense me semble un véritable enjeu. Je sais que vous connaissez particulièrement bien ce sujet, comment l'intégrez-vous dans votre réflexion ?

Général Bertrand Ract-Madoux- S'agissant du programme LRU, la première tranche a bel et bien été commandée l'année dernière, soit 13 systèmes d'armes et 250 munitions, qui seront livrés à partir de 2014. Mon inquiétude porte sur la deuxième tranche dont la commande a été repoussée de 2013 à 2014 pour des livraisons à compter de 2016. Sur ce dossier, nous sommes par ailleurs en discussion avec nos homologues allemands pour mutualiser la formation et tirer profit de leur expérience.

Je suis pleinement conscient de la responsabilité qui est la mienne de préserver notre outil de défense pour les générations futures. C'est pourquoi il m'importe que puisse figurer dans le Livre blanc le principe de la remontée en puissance des moyens, dès lors que l'économie se redressera. J'ajoute que la perspective d'un déclin sans fin démobiliserait instantanément les hommes et les femmes qui assurent notre défense.

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