Intervention de Son Exc. M. Tomasz Orlowski

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 30 janvier 2013 : 1ère réunion
Europe de la défense — Audition de se. M. Tomasz Orlowski ambassadeur de la république de pologne

Son Exc. M. Tomasz Orlowski, ambassadeur de la République de Pologne :

C'est un très grand honneur pour moi d'intervenir aujourd'hui devant la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat de la République française, et, à travers vous, devant le peuple français, pour vous présenter la vision polonaise de l'Europe de la défense. Je vous remercie également, Monsieur le Président, de vos paroles concernant le soutien de la Pologne à l'intervention militaire de la France au Mali.

Dès le 17 janvier, soit au lendemain du début de l'intervention militaire française au Mali, les plus hautes autorités polonaises ont apporté le plein soutien politique de la Pologne à cette intervention. Lors de sa récente visite officielle en France, lundi 28 janvier, le Premier ministre M. Donald Tusk a confirmé au Président de la République française la participation de la Pologne à l'opération de l'Union européenne de formation au Mali (EUTM Mali).

Le Conseil des ministres de la République de Pologne, a précisé hier, mardi 29 janvier, ce soutien plus approfondi de la Pologne à l'opération de l'Union européenne de formation au Mali. Cet appui devrait se traduire par l'envoi de vingt instructeurs militaires, du 16 février à la fin 2013, dans le cadre de la mission de l'Union européenne de formation, qui seront spécialisés dans les domaines du déminage, de la logistique et de la formation des forces spéciales maliennes, ainsi que d'un soutien organisationnel et logistique.

Lors de son entretien avec le Premier ministre français, le Premier ministre polonais M. Donald Tusk n'a pas exclu la possibilité de livraisons d'armes et d'équipements à l'armée malienne. « Si la Pologne peut aider en termes de matériel, nous sommes à disposition », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse. « Ce n'est pas uniquement un geste de solidarité par rapport à notre allié. Ceci vient de notre conviction profonde après une analyse de la situation sur le continent africain, en particulier en ce qui concerne l'Afrique du nord. La stabilité de cette région est dans l'intérêt de l'Europe et de tout le monde », a-t-il ajouté.

La Pologne a donc apporté son soutien, à la fois politique, mais aussi militaire et technique, à l'intervention militaire française au Mali. Ceci dans des circonstances qui ne sont pas toujours faciles. Et quand je dis « circonstances », peut-être cela serait un point de départ intéressant.

En effet, je suis convaincu qu'il est nécessaire au sein de l'Union Européenne d'approfondir non seulement le débat sur l'avenir de la défense européenne, mais plus fondamentalement d'approfondir la prise de conscience sur la notion de la responsabilité européenne. Notre Premier ministre Donald Tusk s'est exprimé devant le Président de la République lors de leur dernière rencontre de manière suivante : « La France a fait sa mission au Mali, maintenant c'est la responsabilité de l'Union européenne de contribuer à la stabilité du Mali ». En période de crise, la notion de la responsabilité, qui, d'ailleurs, demande l'engagement des moyens, n'est pas toujours très facile. Ainsi pour définir notre niveau d'ambition, il faudrait définir préalablement la notion de la responsabilité européenne.

Quelle est cette responsabilité des Européens ? Cela passe, à mes yeux, par une politique réactive de l'Union européenne, qui mobilise un ensemble de moyens, militaires ou non, pour agir là où il existe un risque pour la sécurité et la stabilité régionale ou mondiale, notamment dans son proche voisinage, comme on peut le voir au Mali. D'un autre côté, cela signifie agir là, où nous, l'Europe, souhaitons favoriser un changement positif, et c'est dans cette perspective que la politique étrangère de l'UE, sans faire appel à l'instrument de la défense, devrait faire ses preuves davantage.

Avons-nous réellement pris conscience - nous les Européens, nos gouvernements et nos peuples - des enjeux liés à notre voisinage, à l'Est ou au Sud, et avons-nous véritablement défini une politique européenne de voisinage à la hauteur des enjeux ?

A cet égard, le débat interne à l'Union européenne sur la recherche de l'équilibre de la politique européenne de voisinage à l'égard de nos voisins du Sud et de l'Est me paraît à la fois stérile, car les deux dimensions sont aussi importantes l'une que l'autre, et indispensable.

Or, cette prise de conscience des Européens que la sécurité de l'Europe se joue aussi au Nord Mali, n'est pas évidente, y compris pour une part des citoyens polonais ou des peuples d'Europe centrale et orientale pour lesquels les menaces viennent plutôt historiquement de l'Est. Nous devons donc faire effort de pédagogie pour expliquer à l'opinion européenne dans son ensemble les raisons pour lesquelles nous envoyons nos soldats dans ces contrées lointaines d'Afrique, qui restent encore méconnues par la majorité de la population. Pour illustrer l'importance de cette distance, permettez-moi une petite anecdote qui raconte qu'un prince polonais invité à participer aux croisades, écrivit au pape pour lui demander si l'on trouve de la bière en Terre Sainte.

Pour autant, la Pologne a déjà participé à des opérations militaires de l'Union européenne sur le sol africain, d'abord au Congo en 2006, ensuite en envoyant un contingent au Tchad en 2007, deuxième contingent après la France, qui était la nation cadre. La stabilité actuelle du Tchad et la participation de militaires tchadiens à l'intervention militaire au Nord Mali illustrent d'ailleurs le succès de la mission de l'Union européenne au Tchad.

A l'époque, la participation de la Pologne à cette mission de l'Union européenne au Tchad était essentiellement motivée par deux raisons. D'une part, elle était la preuve de l'évolution de la politique de défense de la Pologne en faveur de l'Europe, notamment par rapport à la participation de la Pologne à l'intervention militaire en Irak en 2000. D'autre part, ce choix était aussi la manifestation concrète de sa solidarité avec ses amis et alliés : nous voulions montrer à la France que la Pologne suit aujourd'hui le même raisonnement européen.

Certes, l'histoire, la géographie et ses intérêts portent naturellement la Pologne à regarder davantage à l'Est, qu'au Sud - ce qui ne veut pas dire uniquement Est. Toutefois, comme l'illustre l'affaire malienne, la Pologne reste sensible aux besoins de nos amis et se veut solidaire avec ses principaux partenaires et alliés, dont nous espérons la réciprocité. Voilà pourquoi, si nous arrivions à définir un cadre unique pour notre politique de voisinage, cela nous donnerait encore plus le sentiment de travailler ensemble.

J'en viens maintenant aux priorités de la politique de sécurité et de défense de la Pologne.

Les priorités de la politique de sécurité et de défense de la Pologne sont définies dans deux documents : la «Stratégie de sécurité nationale » qui date de 2007 et les « Priorités de la politique étrangère de la Pologne de 2012 à 2016 » qui ont été adoptées en Conseil des ministres au mois de mars 2012. Ces deux documents constituent aujourd'hui une référence pour notre politique de sécurité et de défense.

Notre constat est qu'aujourd'hui les choix stratégiques d'un pays ne se font plus de manière indépendante et isolée mais en coopération et en coordination avec d'autres pays, confrontés aux mêmes défis et partageant la même analyse des menaces : le manque de stabilité dans l'ex-URSS et au Proche Orient, au Caucase du Nord et du Sud, en Asie Centrale et de l'Est ; les conflits à caractère ethnique et religieux ; la sécurité énergétique et informatique (cyber-sécurité) ; le terrorisme, la prolifération des armes de destruction massive, le crime organisé et le trafic des stupéfiants, etc.

La Pologne est, comme la France, un allié à toutes épreuves dans l'OTAN. A cet égard, l'article V du Traité de Washington reste, à nos yeux, la garantie de sécurité des pays membres de l'Alliance atlantique. Cela ne veut pas dire pour autant que nous négligeons notre engagement au sein de l'Union européenne en faveur de la politique de sécurité et de défense commune.

La politique de sécurité et de défense de la Pologne est fondée sur quatre piliers : premièrement, nos capacités propres et autonomes ; deuxièmement, l'OTAN ; troisièmement, l'Union européenne ; quatrièmement, le renforcement de la coopération bilatérale avec des partenaires choisis.

Le premier partenaire de la Pologne, en dehors de l'OTAN et l'Union européenne avec qui nous approfondissons le débat sur la sécurité, même si cela peut paraître surprenant, est la Russie. C'est un débat qui vise la compréhension et qui a pour l'objectif que notre voisinage soit de nature à diminuer les risques sécuritaires de l'Europe. Il vise la construction d'une relation stable avec la Russie, basée sur la confiance et la coopération. Il suffit de regarder sur une carte de l'Europe pour constater que le territoire russe de Kaliningrad est enclavé au sein de l'Union européenne et par le fait d'être un territoire enfermé, il a toutes les caractéristiques d'encerclement. Le choix de la Russie par lequel il a été choisi comme principale base navale pour la flotte russe de la Baltique, n'arrange point les choses. Pourtant, nous avons ainsi privilégié, en réussissant à convaincre non sans mal nos vingt-six partenaires de l'Union européenne, une coopération étroite avec la Russie et le territoire de Kaliningrad en particulier, notamment en matière de libre circulation des ressortissants russes en provenance de ce territoire, qui pourrait servir de source d'inspiration pour l'Union européenne dans son ensemble. Les gens qui connaissent le monde portent un jugement différent et beaucoup plus positif de ce monde. Les échanges humains représentent, en effet, le meilleur moyen de favoriser une meilleure compréhension mutuelle et une véritable coopération entre les peuples, alors que la fermeture et l'encerclement sont porteurs de tous les malheurs. Cette petite mesure de soft sécurité permet ainsi de donner une nouvelle dimension à des relations entre la Pologne et la Russie.

Parmi nos partenaires sur les questions de défense et de sécurité, je mentionnerai également Israël, pays avec lequel nous entretenons des liens historiques et culturels, et avec lequel nous avons noué une importante coopération en matière de défense, notamment sur le plan industriel.

La professionnalisation de l'armée polonaise a été achevée en 2009. Cette réforme a eu une grande influence et un fort impact, de même que l'effort de modernisation sur la culture de la défense en Pologne. Elle s'est également traduite par l'importance accordée aux forces de projection, de réaction rapide, aux forces spéciales, à la gendarmerie militaire, etc.

La Pologne maintient, depuis 11 ans, un niveau de budget de la défense à 1,95 % du PIB. Il ne serait pas acceptable, à nos yeux, de démilitariser l'Europe, notamment au regard des efforts et des dépenses militaires dans d'autres pays du monde. Nous oeuvrons pour la préservation du potentiel européen de la défense.

La modernisation des armées constitue l'une des priorités du gouvernement polonais qui prévoit d'y consacrer 100 milliards de zloty, soit environ 25 milliards d'euros pendant 10 ans, dont 2,5 milliards d'euros pour les années 2013-2014.

M. Tomasz Siemoniak, ministre de la Défense Nationale de Pologne, a annoncé, le 12 décembre dernier, un « plan de la modernisation technique des Forces Armées de la République Polonaise pour les années 2013-2022 ». Ce plan concerne à la fois l'armée de l'air, l'armée de terre et la marine, cette dernière étant davantage centrée autour de la défense des côtés de la mer Baltique mais qui est également appelée à participer à des missions alliées, par exemple en matière de chasse aux mines :

- le système de la défense antiaérienne et antimissile (avec une finalisation de la réalisation du système prévue pour 2022) : il s'agit en fait de profiter de la modernisation de la défense anti-aérienne polonaise pour ajouter un étage supplémentaire en matière de défense anti-missiles et contribuer ainsi au système de défense anti-missiles de l'OTAN ;

- les hélicoptères, avec un premier plan de modernisation des hélicoptères de soutien - avec l'acquisition de 70 hélicoptères (multi rôle et transport ; de recherche et de sauvetage ; de sauvetage marin ; anti sous-marins) ; et, à partir de 2014, le lancement du processus pour l'acquisition d'hélicoptères de combat ;

- l'équipement individuel du soldat - avec le programme « TYTAN » (jusqu'à 2016) ;

- les systèmes intégrés de soutien au commandement et de l'imagerie du théâtre d'opération (C4ISR) jusqu'à 2016 (certains éléments jusqu'à 2022) ;

- les véhicules blindés de combat d'infanterie « ROSOMAK » (plus de 300 véhicules blindés légers jusqu'à 2019) ;

- le système de tir de missiles sol-sol « anti-fortification anti-blindé » « SPIKE » ;

- la modernisation de la marine nationale : il est prévu d'acquérir ou de moderniser 3 sous-marins d'ici à 2030 ; 3 navires anti-mines « Kormoran » d'ici à 2022 ; un patrouilleur « SLAZAK » d'ici à 2016 ; 3 patrouilleurs avec fonction anti-mine d'ici à 2026 ; 3 navires de protection côtière d'ici à 2026 ; la modernisation de la frégate « OHP » en 2015 ; une batterie de missiles côtiers à l'horizon 2015 ;

- les drones de surveillance et de combat (jusqu'à 97) ;

- les avions de transport C-295 CASA et M-28 ;

- les avions de l'entraînement AJT (« Advanced Jet Trainer ») : 8 + 4 après 2016 ;

- la modernisation des blindés Léopard jusqu'à 2018 ;

- des véhicules à haute mobilité (plus de 800).

Lors de son entretien avec le Président de la République, le Premier ministre polonais a fait part de la disponibilité de la Pologne d'étudier une contribution de l'industrie de la défense française à cette modernisation de l'armée polonaise.

Ce plan de modernisation technique contient également la conception de la consolidation de l'industrie d'armement polonaise qui est en discussions en ce moment et dont les premiers rapports doivent sortir prochainement.

La priorité accordée à la défense antimissile est l'un des axes principaux du développement des forces armées et de leur préparation pour la défense du pays sur la période 2013-2022 du Président de la République, M. Bronislaw Komorowski, du 8 novembre 2011, avec la construction d'un système compatible avec celui de l'OTAN et discuté avec la Russie.

Concernant l'engagement extérieur, au niveau international, européen et régional, la Pologne poursuit son engagement en Afghanistan dans le cadre de l'OTAN (contingent polonais de 2 600 hommes, réduction à 1 800 depuis octobre 2012). A ce jour, nous avons perdu en Afghanistan 37 soldats et officiers.

On peut également souligner l'engagement de la Pologne dans des missions et opérations extérieures passées ou en cours, au titre de l'ONU, de l'OTAN ou de l'Union européenne, avec notamment des contingents importants au Congo (2006) et au Tchad (2008-2009). Aujourd'hui, la Pologne est la deuxième nation contributrice, après l'Allemagne, à des missions civiles de l'UE (EULEX Kosovo, EUFOR Althea, EUMM Georgia, EUBAM Moldavie, EUNAVFOR Atalanta,). Elle participe aussi à d'autres missions dans le cadre de l'OTAN (au Kosovo) et de l'ONU (MONUSCO, UNAMA, UNMIL, UNMISS, UNOCI).

L'armée polonaise est intégrée dans des structures de réaction rapide de l'OTAN (NRF), elle est membre de l'Eurocorps, elle est « nation cadre » pour le Groupement tactique « Weimar » de l'UE en 2013 et en 2016 avec les pays de Viegrad (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie).

La Pologne participe activement à la création de l'architecture européenne de sécurité au sein de l'OSCE - nos priorités concernent le contrôle de l'armement conventionnel.

La Pologne milite aussi pour la transparence et le contrôle de l'armement nucléaire et participe activement à des initiatives de non-prolifération au sein de différentes organisations internationales (Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, Initiative pour la non-prolifération et le désarmement).

Comment la Pologne voit l'Europe et ses enjeux stratégiques majeurs vers 2030 et l'impact et les conséquences de l'évolution de la situation politique, économique et sécuritaire des pays voisins de l'Union européenne ?

La Pologne soutient l'évolution et le développement politique et économique de nos voisins et est favorable à leur adhésion à des structures occidentales de coopération en matière de sécurité et de défense - surtout dans le cas de la Moldavie, des Balkans Occidentaux et du Caucase du Sud. Elle soutient la dimension de la politique de défense au sein des structures occidentales de coopération en matière de sécurité et de défense - l'OTAN et l'UE - vers nos partenaires (la dimension Est de l'Alliance Atlantique et le Partenariat Oriental).

Enfin, j'en viens en conclusion à la vision polonaise de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) de l'Union européenne, à la fois sur le plan institutionnel, au niveau des opérations et des capacités.

Sur le plan institutionnel, la PSDC était l'une des priorités nationales de la présidence polonaise de l'Union européenne au deuxième semestre de l'année 2011. Elle fait l'objet d'une coopération renforcée dans le cadre du triangle de Weimar, avec la France et l'Allemagne, et « Weimar plus », qui associe à ces trois pays, l'Espagne et l'Italie.

Nous avons la conviction qu'il nous faut, en Europe, augmenter les capacités opérationnelles de la PSDC afin d'accroître son efficacité qui constituera l'un de nos instruments majeurs d'influence dans le monde.

La Pologne soutient le développement de capacités de planification et de conduite des opérations, la création d'un véritable état-major opérationnel de l'Union européenne, et des missions de l'Union européenne, civiles et militaires, en accord avec l'approche globale.

Elle est également favorable à une meilleure coopération entre l'OTAN et l'UE au niveau politique, opérationnel et capacitaire.

Nous soutenons les groupements tactiques de l'UE - tout en prônant leur adaptation à des besoins opérationnels réels ; ils représentent, à nos yeux, le mécanisme de transformation et de développement des capacités d'interopérabilité des armés européennes.

J'ai déjà parlé des interventions militaires de l'Union européenne auxquelles la Pologne entend participer pleinement, à l'image de l'opération de formation au Mali.

En matière de capacités, nous souhaitons également la mise à profit des mécanismes de coopération au sein de l'agence européenne de défense (AED) et le renforcement de la base industrielle et technologique de la défense en Europe (BITDE).

Concernant la coopération dans le cadre de l'initiative dite « de mutualisation et de partage » des capacités (« pooling and sharing ») de l'Union européenne, la Pologne a identifié 5 projets : elle participe déjà à la surveillance maritime et la communication par satellite ; on étudie actuellement notre participation aux modalités du ravitaillement en vol (la Pologne a annoncé son intention de participer à ce programme européen), à la formation des pilotes et aux réseaux de transport.

Au niveau militaire, les chefs d'états-majors des armées de l'UE se sont mis d'accord sur 16 priorités de coopération en matière de formation et d'entraînement ; la Pologne a marqué son intérêt pour la moitié d'entre elles (8 priorités) ; nous sommes en faveur de ce mode de coopération avec nos partenaires de l'Est, afin d'encourager la modernisation de leur secteur de défense.

Lors de sa visite officielle en France, le Premier ministre de Pologne et le Président de la République française ont réitéré leur attachement au développement de l'Europe de la défense, notamment dans le cadre du triangle de Weimar. Le 6 mars prochain à Varsovie, le Président de la République M. François Hollande et la chancelière allemande Mme Angel Merkel seront d'ailleurs invités du Premier ministre Donald Tusk à la réunion du groupe de Viegrad (Pologne, République tchèque, Slovaquie, Hongrie). Lors de cette rencontre au format atypique, il sera notamment question « de l'avenir de la défense européenne ».

Au-delà de sa coopération première avec la France et l'Allemagne en matière de défense, la Pologne entend ainsi promouvoir l'Europe de la défense auprès de ses partenaires d'Europe centrale et orientale.

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