Si l'ensemble de nos forces et de nos équipements était évacué par la voie aérienne, cela coûterait une centaine de millions d'euros. Pour l'instant, la voie du sud est toujours fermée. Les Pakistanais la rouvriront quand les sept mille conteneurs entassés à Karachi auront été traités, et cela ne semble pas être pour demain. La voie du nord est compliquée et, du reste, la portion la plus difficile se trouve en Afghanistan. Un convoi américain est parti il y a plusieurs mois pour tester la viabilité de cette route. Il est resté bloqué six mois au nord de l'Afghanistan du fait des douanes afghanes et n'est toujours pas arrivé à Riga. Pour l'instant, nous sommes donc sur un retrait exclusivement aérien, qui s'achèverait au mois de juin prochain, à condition que les conditions météorologiques le permettent.
S'agissant des décrets de 2009, nous avons pour l'instant une organisation qui repose sur trois pôles : le secrétariat général pour l'administration, la délégation générale pour l'armement et l'état-major des armées. On pourrait envisager d'en augmenter le nombre. Pourquoi pas quatre voire cinq ? Mais encore une fois, pourquoi vouloir réparer quelque chose qui marche bien ? Les idées dont nous parlons viennent d'un pays qui fait militairement moins que la France et qui dispose de 35 % de crédits en plus. Donc l'idée d'avoir une direction générale du soutien n'est pas selon moi une bonne idée. Si nous fonctionnons bien, c'est précisément parce que nous ne faisons pas que de l'opérationnel, mais aussi du soutien. Pour bien faire du soutien, il faut avoir selon moi l'expérience de l'opérationnel.