Pourriez-vous nous faire un bilan d'étape de la coopération militaire entre les forces armées britanniques et françaises depuis la fin de l'opération en Libye ? Est-ce que l'excellence de ces relations a perduré depuis ? Comment voyez-vous évoluer cette coopération en matière de porte-avions ? En matière de sous-marins ? Sur le projet d'un missile anti navire léger (ANL), nous revenons de Londres avec quelques collègues où nous étions allés dans le cadre du groupe du travail parlementaire franco-britannique mis en place par nos quatre commissions. Notre sentiment est que nos amis britanniques tiennent beaucoup à ce programme pour des raisons opérationnelles et que ce programme pourrait bien se trouver, malgré sa petite dimension budgétaire, sur le chemin critique de la coopération franco-britannique. Ce serait quand même dommage de mettre en péril cette coopération pour une trentaine de millions d'euros par an...
Quels sont les principaux besoins opérationnels de nos armées en matière satellitaire ? S'agit-il d'alerte avancée, d'écoute électromagnétique, d'observation optique, de satellites de télécommunications ? Si vous deviez hiérarchiser vos besoins, quelle liste établiriez-vous ?
Enfin, comment voyez-vous évoluer dans les quinze prochaines années l'aviation de combat ? A quoi serviront exactement les drones UCAV sur lesquels tout le monde travaille, aux Etats-Unis et ailleurs ? Les nations vont dépenser, ont déjà dépensé des centaines de millions d'euros sur ces concepts - près de 500 millions d'euros pour NEUROn et son démonstrateur DEMON. Est-ce que vous avez une idée des doctrines d'emplois futurs de ces équipements militaires ?