Amiral, nous sommes évidemment très sensibles à vos analyses, d'autant plus que nous observons une dégradation du moral des militaires, en particulier, mais pas seulement, dans l'armée de terre. En même temps, je ne vous le cacherai pas, nous sommes aussi conscients que les sommes consacrées à la défense -190 milliards d'euros courants sur la période de la LPM- peuvent paraître très importantes à nos concitoyens, compte tenu de l'état de nos finances publiques. La réduction de la charge de la dette est aussi une question de souveraineté nationale, compte tenu de son poids prédominant dans le budget de l'État. Nous continuons donc notre effort d'explication pour faire partager notre conviction de l'utilité des crédits consacrés à la défense et de la nécessité de remonter dès que possible notre effort de défense vers l'objectif de 2% du PIB -ce que notre commission a prévu par voie d'amendement à la LPM.
Notre commission a également adopté des amendements tendant à sécuriser les recettes exceptionnelles et le financement interministériel du surcoût des OPEX. Nous serons vigilants pour l'exécution de la LPM, avec notamment la possibilité de contrôles sur pièces et sur place des députés et sénateurs des commissions de la défense. Quant au retour à meilleure fortune que nous appelons de nos voeux...