Intervention de Daniel Reiner

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 31 octobre 2012 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2013 — Mission défense - Audition l'amiral bernard rogel chef d'état-major de la marine

Photo de Daniel ReinerDaniel Reiner, président :

Amiral, au nom de l'ensemble de mes collègues de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue, et de vous demander de nous éclairer afin de préparer au mieux l'examen du projet de loi de finances pour 2013.

Je souhaiterais que vous nous éclairiez sur les choix que reflète le projet de budget concernant la Marine nationale et que vous nous fassiez également un rapide bilan de l'état de la flotte, notamment des sous-marins d'attaque nucléaires, des sous-marins lanceurs d'engins, et des différents bâtiments de surface.

Nous comprenons qu'aujourd'hui la Marine est en quelque sorte à la croisée des chemins : d'un côté on observe, comme l'ont constaté nos excellents collègues MM. Lorgeoux et Trillard, une montée en puissance des enjeux maritimes, en termes de flux et de ressources sous-marines, mais aussi une croissance des menaces. De l'autre on constate que la Marine française est soumise à une obsolescence rapide, qui nous impose un effort sans précédent de modernisation. Dans un contexte budgétaire difficile, cet effort de modernisation suppose des choix forcément délicats.

L'année 2012 a montré à la fois la performance de la Marine dans le cadre de l'opération Harmattan, mais aussi les difficultés d'une marine dont le format est juste suffisant pour faire face aux missions qui lui sont confiées. On le voit à travers l'évolution du nombre d'heures réalisées en mer, ou à travers le taux de disponibilité des SNA, ou de la flotte aéronautique.

A l'heure où le prochain Livre blanc s'écrit, toute la problématique réside dans la corrélation entre nos ambitions et nos moyens. Vous nous décrirez le budget pour 2013, qui est un budget d'attente en vue de la nouvelle loi de programmation, et nous souhaiterions, si cela est possible, que ce soit l'occasion de mieux nous expliquer cette relation entre les ambitions et les moyens dans le domaine de la marine. Il est d'usage pour les chefs d'Etat-major de demander aux politiques : « Définissez vos ambitions, nous vous dirons de quels moyens nous avons besoin ». Je suis tenté de vous demander l'inverse en vous demandant quels sont les moyens nécessaires à la Marine pour faire face à la montée en puissance des enjeux maritimes.

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