Nous avons été sensibles, Monsieur le ministre, à vos propos, qui résultent sans doute de votre expérience de maire.
Vous revisitez la politique d'immigration. La procédure de l'OFPRA est un véritable saut d'obstacles et, au final, ce sont les maires plus que les préfets qui gèrent les difficultés. Lorsqu'un territoire cumule des camps roms et des communautés des Balkans, c'est le maire qui doit gérer au quotidien ces présences dans les écoles, les cantines scolaires, les centres de loisirs, ainsi que les problèmes de sécurité ... tout en se faisant rappeler à l'ordre régulièrement par les associations caritatives qui ne gèrent, en l'espèce, que le ministère de la parole. Tout maire républicain éprouve de la compassion pour ces personnes, néanmoins cela pose des soucis et je souhaiterais que vous donniez des instructions aux préfets pour qu'ils y soient attentifs et nous aident. Ils ont des délégations de crédits, les communes n'en bénéficient pas alors que ce sont elles qui portent le problème social et portent beaucoup de charges.
Enfin, pouvez-vous nous en dire plus concernant la revue des critères de naturalisation ? Certes le flux a baissé ces dernières années, et même si nous soutenons cette politique de naturalisation aux dépends du droit de vote des étrangers, certains critères doivent être maintenus ! S'agit-il d'un droit individuel, ou l'État doit-il imposer un certain nombre de règles considérant qu'il ne peut accueillir au-delà des moyens qu'il peut y consacrer ? L'expérience montre que certains étrangers devenus français continuent de vivre dans des conditions difficiles.