La France a permis la construction d'un hôpital militaire au sein du camp de Zaatari. Cela ne suffit pas à faire face à la situation, mais l'aide doit venir de tous, pas uniquement de la France.
Concernant les manifestations, celles-ci se tenaient tous les vendredis depuis 2010, elles étaient pacifiques et réclamaient la réforme du système. Mais ce mouvement s'était ralenti au début de la crise syrienne. Vendredi dernier, les Frères musulmans ont réactivé ce mouvement. Ils ont critiqué la réforme de la loi électorale, la trouvant insuffisante. Si l'on en croit les projections, les Frères musulmans, s'ils se présentaient, seraient en mesure de gagner 30 à 40% des voix aux élections et donc pourraient être potentiellement choisis par le Roi pour former un Gouvernement.
Enfin, à propos d'Israël, il a été annoncé que les élections seraient organisées huit mois plus tôt que prévu. Israël était très inquiet du printemps arabe, puisque ses dirigeants ne savaient pas ce qui allait en résulter. Puis des signes d'apaisement ont été montrés par l'Égypte, et Israël a été rassuré. Concernant la Syrie, je pense qu'Israël à la fois se réjouit du départ de Bachar el-Assad, qui provoquerait, de fait, un affaiblissement du Hezbollah, tout en étant inquiet de l'arrivée éventuelle des islamistes, ensuite. On ne peut pas, pour l'instant, présumer de l'issue de cette situation.