Je me permets de rappeler que le reversement des dividendes est notamment le résultat d'un amendement sénatorial déposé, en son temps, par Michel Charasse.
En ce qui concerne l'agriculture familiale, je rejoins là aussi les propos de M. Hue. Dans les années 90, la Banque mondiale a conduit la majorité des pays africains à fermer les caisses de stabilisation et à réduire les subventions au secteur agricole. Or, nous constatons aujourd'hui qu'il faut continuer à aider et à subventionner le développement de l'agriculture africaine pour accroître sa productivité. Je constate, dans le domaine du coton, que les Etats-Unis et l'Europe, mais aussi la Chine et l'Inde, continuent à subventionner leur production. L'accroissement des productions de ces pays et la diminution des cours qui en a découlé ont entraîné une crise très brutale des exploitations africaines dont la production a chuté de 50 % sur les années 2000. Cette concurrence déloyale a ainsi ruiné cinquante ans de coopération française dans ce secteur où on avait atteint des résultats très satisfaisants. Dans le même temps, la production indienne, pour ne prendre que cet exemple, s'est accrue de 50 %.