Dans son principe, l'idée de faire cohabiter dans les mêmes locaux des services français et allemands est excellente. Depuis l'accord-cadre de mars 2008, une quinzaine de sites culturels communs ont été ouverts ; à Rio de Janeiro le consulat allemand est accueilli à la Maison de France ; à Dacca on projette de réunir tous les services français et allemands, et d'autres projets semblables existent pour Koweït et Séoul. Mais le rapprochement n'est pas toujours facile, et se limite souvent à la juxtaposition de services aux traditions et aux pratiques différentes. Un rapport de M. le président Carrère et de M. Gouteyron a d'ailleurs montré que les économies réalisées étaient moindres qu'attendu. Nous fermons aussi des postes, comme cette année les consulats d'Anvers et de Liège, mais nous nous exposons à chaque fois à un feu nourri de critiques...
M. Beaumont a raison de dire que nous disposons d'un exceptionnel réseau d'établissements linguistiques à l'étranger, l'un des plus vastes au monde. Son attractivité montre que la pédagogie française n'est pas si mauvaise qu'on le dit... L'enseignement du français coûte 1 milliard d'euros, mais les établissements en gestion directe ou conventionnés qui relèvent du programme 185 s'autofinancent à 55 %. Des partenariats très fructueux se développent, comme à Los Angeles ou à Bilbao où l'on peut s'appuyer sur des ressources locales. Les Alliances françaises participent aussi à la diffusion de notre langue, et en 2010 elles ont tiré des cours de français qu'elles dispensent 170 millions d'euros bruts. Les conseillers culturels des centres ont d'ailleurs bien compris l'intérêt d'ouvrir des cours de langue pour financer leurs autres actions culturelles.