Intervention de Jacques Gautier

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 22 janvier 2013 : 1ère réunion
Audition de M. Philippe Errera ambassadeur représentant permanent de la france à l'organisation du traité de l'atlantique nord

Photo de Jacques GautierJacques Gautier :

Je vous remercie, Monsieur l'Ambassadeur, de votre disponibilité à l'égard de la Haute assemblée et pour ce tour d'horizon très complet des principaux dossiers discutés au sein de l'OTAN.

A l'initiative du président M. Jean-Louis Carrère, notre commission vient de décider la mise en place d'un groupe de travail consacré à l'Europe de la défense. Or, lorsqu'on souhaite se pencher sur l'Europe de la défense ou la défense de l'Europe, il est difficile de faire abstraction de l'OTAN, qui reste aux yeux de beaucoup de nos partenaires européens, notamment allemands, le fondement de la défense du continent européen. Dans ce contexte, la nouvelle stratégie américaine de rééquilibrage vers la zone Asie Pacifique n'offre-t-elle pas une réelle opportunité pour favoriser l'émergence, sinon d'un « pôle européen », du moins une certaine « européanisation » au sein de l'OTAN, qui pourrait être portée par la France et le Royaume-Uni ?

Concernant le système de défense anti-missiles, dont vous avez rappelé les conditions, notamment en ce qui concerne le centre de commandement et de contrôle, et qui, comme vous l'avez souligné, présente des enjeux non négligeables pour nos industriels, je crains que, à la lumière des réflexions de la commission chargée d'élaborer le nouveau Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale et des contraintes budgétaires actuelles, nous ne soyons pas en mesure d'apporter une contribution, qu'il s'agisse du système d'alerte avancée, du radar de très longue portée ou des intercepteurs, ce qui ferait du système de défense anti-missiles un système entièrement américain. Dans ces conditions, comment les Européens pourraient-ils prétendre jouer tout leur rôle au sein du centre de commandement et de contrôle ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion