Le projet le plus important est celui des avions ravitailleurs, car sans capacité en ce domaine, vous mettez en péril la capacité d'agir des Européens. Les drones représentent également une capacité clef. Le spatial militaire n'a pas très bien marché, alors que c'est très important aussi : il nous faut par exemple préparer la prochaine génération de moyens de communication satellitaire. Nous avons évalué que si nous nous mettions ensemble au niveau européen, nous pourrions faire 1,8 milliard d'euros d'économies dans le spatial, 5,5 milliards dans les programmes de véhicules blindés, et 2,3 milliards sur dix ans pour les frégates.
Le code de conduite peut être un vrai tournant. Nous avons du reste été d'une grande réactivité, puisque nous avons fait la proposition à la réunion informelle de Chypre en septembre et le code a été adopté par les Ministres de la défense le 19 novembre. Une des idées intéressante qui peut déclencher un véritable engagement est de dire que l'on accorde un plus haut degré de protection contre les coupes budgétaires aux programmes menés en coopération européenne. En d'autres termes, si tel pays doit pour des raisons économiques faire des coupes dans son budget de la défense, il ne met pas en difficulté les autres pays. Une autre idée intéressante, me semble-t-il, est que l'on réinvestisse les économies réalisées à travers la coopération, notamment dans la recherche et technologie de défense européenne.