Je suis très heureux de vous accueillir au Sénat pour cette audition consacrée à la politique étrangère de la Russie.
Diplômé de l'INALCO et de l'Institut d'études politiques de Paris, vous avez travaillé de 1999 à 2006 à l'Institut de relations internationales et stratégiques, ainsi que comme consultant au Centre d'analyse et de prévision du ministère des affaires étrangères. Vous avez publié de nombreux ouvrages et articles sur la Russie.
Depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 2000, la Russie a fait un retour remarqué sur la scène internationale.
Mais si la Russie aspire à retrouver un statut de grande puissance, grâce notamment à l'utilisation de l'arme énergétique, la politique étrangère russe demeure pour l'Occident une source d'interrogation : Quels sont les objectifs véritables de la Russie sur la scène internationale ? Comment expliquer son attitude ambivalente sur les grands dossiers internationaux, comme la Syrie ou l'Iran ? La Russie représente-t-elle une menace ou un partenaire pour l'Europe ? Qu'en est-il de ses relations avec la Chine ou avec les pays de son « étranger proche » ?
Voilà des questions qui font penser à la citation de Churchill : « La Russie est un rébus enveloppé d'un mystère à l'intérieur d'une énigme ».
Pour autant, comme nous l'avons constaté lors de notre déplacement à Moscou en décembre dernier, la Russie représente un partenaire indispensable pour l'Europe et pour la France et il existe une véritable attente d'un renforcement de la coopération entre nos deux pays. Nous avons d'ailleurs lancé à mon initiative une nouvelle forme de coopération entre le Sénat et le Conseil de la Fédération de Russie, notamment dans le cadre du suivi parlementaire des réunions du G8.
Nous sommes donc particulièrement heureux de vous entendre sur la politique étrangère de la Russie.
Je vous laisse maintenant la parole.