Concernant les relations entre la Russie et les Etats-Unis, elles étaient exécrables à la fin du mandat de Georges W. Bush et le « reset » de Barack Obama avait été très bien accueilli à Moscou. Les relations se sont ensuite détériorées, notamment avec le système de défense anti-missile. Lors de la réélection d'Obama, celui-ci a souhaité à nouveau se rapprocher de Moscou mais l'affaire Snowden n'a pas permis ce réchauffement. Il existe une rivalité ancienne et des inerties de comportement, de part et d'autre, mais on constate aussi une sorte de complicité entre les deux pays, comme l'illustre la rapidité avec laquelle les diplomates russes et américains ont géré l'affaire de l'arsenal chimique syrien. Il existe aussi une réelle relation de respect entre John Kerry et Lavrov.
S'agissant de la démographie, les scénarios catastrophistes d'un effondrement ne se sont pas vérifiés et, en 2013, nous avons assisté, pour la première fois depuis 1991, à un nombre de naissances plus élevé que le nombre de décès, ce qui devrait permettre une stabilisation de la population autour de 143 millions d'habitants. Le taux de natalité est de 1,6 ou 1,7 et reste inférieur au seuil de 2 permettant le renouvellement des générations, mais le régime a mis en place une politique familiale, avec notamment une prime d'environ 10 000 dollars pour le deuxième enfant. Le vrai problème tient cependant à la mortalité qui reste très élevée, notamment en raison du tabagisme, de l'alcoolisme et du système de santé. Se pose aussi la question de l'immigration, compte tenu du besoin de main d'oeuvre estimé à 500 000 personnes par an, et de la pyramide des âges et du vieillissement de la population, ce qui supposerait de faire venir des immigrés en provenance d'Asie centrale ou d'Asie.