La contradiction est un terme qui caractérise la Russie, pays complexe où même au sein du pouvoir existent des intérêts et des analyses divergentes.... La position russe sur la Syrie peut être critiquée, mais elle est parfaitement prévisible et cohérente : les Russes considèrent que l'alternative à Assad est pire qu'Assad.
Avec la Géorgie, la politique russe est, à mon avis : pas d'évolution à court terme en matière territoriale, mais un progrès par rapport à l'époque précédente, le commerce reprend, le dialogue est réengagé. La dynamique est plus positive.
L'Ukraine est un pays très important pour la Russie : c'est presque une question identitaire. Sur les 15 milliards d'aide annoncés, seuls 3 milliards ont toutefois été débloqués, et encore, pour rembourser des entreprises russes... Mais il est vrai que la Russie peut mettre l'Ukraine en faillite en quelques jours : le pays est incapable de rembourser la dette colossale accumulée par 20 ans de dirigeants incompétents et corrompus. L'Ukraine avait tout pour faire mieux que la Russie, ce qui explique la très large majorité (80%) en faveur de l'indépendance : les Ukrainiens pensaient, comme les Baltes, qu'ils feraient mieux sans les Russes. 20 ans après, c'est un échec dramatique, faute d'élites compétentes.