Intervention de Jean-Yves Le Drian

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 3 octobre 2013 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2014 — Audition de M. Jean-Yves Le drian ministre de la défense

Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense :

La nouvelle programmation présente toutefois des éléments nouveaux. Si les effectifs étaient demeurés élevés, nous n'aurions pas pu augmenter les crédits d'équipement, créer plus de 1 000 postes dans les forces spéciales ni 400 dans la cyberdéfense. Enfin, l'administration centrale doit perdre du poids.

Le Conseil de sécurité des Nations unies examinera prochainement une résolution destinée à transformer la mission internationale de soutien à la Centrafrique en opération de maintien de la paix, ce qui garantira notamment sa couverture financière. Nous y sommes favorables, mais au sein du Conseil, le Royaume-Uni s'y oppose. Le blocage devrait être levé, et une fois la résolution votée, nous soutiendrons cette opération. Il faudra alors davantage que les 450 hommes dont nous disposons sur place.

À la différence du Mali, l'intervention en Centrafrique s'apparente davantage à de la police intérieure. L'État n'existe plus, il est ravagé par des bandes rivales de brigands. La situation humanitaire est catastrophique. Seul l'aéroport où stationnent nos forces est encore debout, tout le reste est un capharnaüm. Heureusement nous n'avons presque plus de ressortissants sur place. Il ne faut pas tarder. La fragilisation du centre du continent africain faciliterait la pénétration de groupes djihadistes.

Les ressources exceptionnelles s'élèvent à 1,8 milliard d'euros, dont 1,5 milliard provenant du PIA, 200 millions de ressources immobilières, et le reste de la vente des fréquences 4G.

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