Sur les 5,9 milliards de ressources exceptionnelles, effectivement, la vigilance s'imposera. Les moyens de mobiliser ces ressources seront très divers, mais je ne suis pas en mesure de vous en dire plus pour l'instant. Soyez assuré qu'il y aura une clause de revoyure en 2016 et que je serai attentif à ce qu'il y ait une garantie budgétaire accordée sur ces ressources, une clause de sauvegarde, ce qui ne soulève guère d'enthousiasme à Bercy.
En réponse à MM. Reiner et Gautier et sur l'état d'apesanteur financière de la Commission, cela est dû au fait que les trajectoires financières n'étaient pas finalisées et que la discussion financière entre le ministère de la défense et celui du budget se poursuivait pendant les travaux de la Commission. Cette discussion a été rude. Nous étions dans un étau et il a fallu que le Président de la République tranche.
S'agissant des capacités, je ne suis pas en mesure de m'engager aujourd'hui sur les calendriers, ni sur les cibles. Il faut que nous ayons des discussions avec les industriels et ce n'est que lorsque ces discussions auront abouti que l'on y verra plus clair. Il y a une formulation que je ne partage pas, c'est celle d'incohérence. Le Livre blanc dessine un schéma cohérent, et cette cohérence s'activera en le mettant en oeuvre. Il y a une stratégie, il y a des contrats opérationnels pour la mettre en oeuvre et il y a des effectifs et des capacités pour y arriver. En matière d'équipements, il y a des programmes existants qu'il faudra étaler, mais il y a aussi des programmes nouveaux qu'il faudra lancer. C'est un défi que je suis prêt à relever.