Intervention de Anne-Marie Descôtes

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 16 octobre 2013 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2014 — Audition de Mme Anne-Marie deScôtes directrice générale de la mondialisation du développement et des partenariats au ministère des affaires étrangères programme 185 : diplomatie culturelle et d'influence de la mission « action extérieure de l'état » et programme 209 : solidarité de la mission « aide publique au développement »

Anne-Marie Descôtes, directrice générale de la mondialisation, du développement et des partenariats :

La diplomatie économique est en effet une priorité. Il y a désormais une direction dédiée au sein du ministère avec 75 agents qui travaillent sous la direction de Jacques Maire. Cela marque la volonté du ministère de soutenir de façon proactive les entreprises. Pour autant, ce n'est pas nouveau et beaucoup d'ambassadeurs ont eu l'occasion de travailler notamment avec les grandes entreprises publiques. Aujourd'hui, il s'agit de soutenir toutes les entreprises car le contexte a changé. Les grandes entreprises continuent à être soutenues. Nous venons récemment de nous réjouir du succès d'Airbus au Japon. Dans certains cas, les entreprises peuvent agir seules, mais dans un certain nombre de pays, où la parole officielle doit être portée, c'est souvent indispensable. C'est une des raisons pour lesquelles le ministre, M. Laurent Fabius, a nommé des personnalités comme représentants spéciaux pour tel ou tel pays.

Le Ministère des affaires étrangères n'a pas créé de nouveaux opérateurs à côté de ceux qui dépendent du ministère des finances, il ne duplique rien et il s'appuie sur l'ensemble du réseau et sur le terrain l'ambassadeur a autorité sur les différents services et il travaille étroitement avec Ubifrance, les missions économiques, les chambres de commerce...

En fait, il s'agit de mettre l'ensemble des services de la direction générale au service de la diplomatie économique, bien sûr pour soutenir à l'étranger nos industries culturelles et de la communication, mais plus largement pour articuler diplomatie culturelle et diplomatie économique. Historiquement, grâce à son action dans le domaine de l'enseignement, de l'accueil d'étudiants étrangers, de l'action culturelle, la recherche, la France a constitué de multiples réseaux que nous utilisons de façon insuffisante. Elle a consenti des investissements considérables. Il s'agit de faire de ceux qui ont bénéficié de ces actions des relais d'influence et de mettre cet ensemble de réseaux en relation. Il y a une action à mener et nos opérateurs à l'exportation en ont besoin.

Nous essayons de travailler en bonne intelligence avec les services du ministère des finances. Nos actions sont complémentaires.

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