L'Institut Français connaît, il est vrai, une baisse des crédits. S'agissant de l'expérimentation du rattachement de 12 établissements à autonomie financière à l'Institut Français, le 3e rapport est en effet prévu pour la fin du mois d'octobre, mais il est possible que nous attendions la sortie du rapport que prépare la Cour des comptes sur le réseau culturel pour pouvoir tenir compte de ses observations. Le projet de rapport contient des éléments assez clairs sur le coût d'une généralisation et je pense que cela pèsera sur la décision finale.
Mme Hélène Conway-Mouret, ministre déléguée, a conduit une grande consultation sur l'enseignement français à l'étranger. Le constat est globalement positif. Dans un environnement concurrentiel, le service est compétitif et attractif.
C'est à la fois une chance et une difficulté pour l'Etat qui souhaite accompagner les familles d'expatriés et en faire un instrument du rayonnement culturel en y accueillant des étrangers. Pour répondre à ces objectifs, il faut en maintenir la qualité, ce qui implique des moyens budgétaires, ou par autofinancement, mais surtout des moyens en personnels enseignants. Il convient également de mener un exercice de rationalisation et de redéploiement des moyens afin d'accompagner le développement de la demande dans les grands pays émergents notamment en Asie, sans délaisser les autres pays où nous étions très présents. Cela veut dire également, qu'à partir de l'AEFE, il faudra réfléchir à des solutions complémentaires, je pense naturellement au réseau FLAM (français langue maternelle) pour élèves scolarisés dans le système local et à la labélisation des établissements étrangers qui mettent en place des filières bilingue en français.
La convention triennale avec la Fondation des Alliances Françaises arrive à son terme. Nous allons conclure une nouvelle convention pour la période 2014-2016 pour assurer la poursuite du soutien du gouvernement dans un contexte budgétaire plus contraint. Malgré un léger fléchissement, les moyens sont maintenus puisque l'Etat apporte 7 millions d'euros de dotation aux 400 alliances françaises à travers la Fondation ou par des subventions des postes aux alliances locales. Il met également à disposition des alliances conventionnées 300 agents qu'il rémunère, soit au total 40 millions d'euros. Les alliances restent pleinement intégrées dans le réseau culturel.