Je vous indique, monsieur le président, que je retire d’ores et déjà l’amendement n° 134 rectifié au profit de l’amendement n° 118 rectifié présenté par M. Filleul qui me paraît à la fois plus complet et mieux rédigé.
Le problème de la tarification a été clairement exposé, mais j’aimerais y revenir, car il me tient à cœur.
Je sais que la commission du développement durable a bien compris les difficultés dans lesquelles les régions vont se trouver sur le plan financier. Après avoir déjà énormément investi, celles-ci continuent et continueront d’investir beaucoup. À l’heure actuelle, elles achètent du matériel roulant neuf, notamment des Bombardier avec des plateformes qui permettent d’accueillir des vélos – n’est-ce pas, monsieur Dantec ? D’ailleurs, je dois dire que, sur nos TER, ces voitures sont très pratiques !
Sans doute, la commission a fait un effort en ce qui concerne le versement transport interstitiel – je le reconnais volontiers. Il n’en reste pas moins que les régions doivent aujourd’hui supporter des dépenses importantes si elles veulent être à l’heure de la modernité et de la compétition qui se joue entre elles à l’échelon européen.
Une réflexion doit donc être menée, dans une perspective au demeurant plus large. Aujourd’hui, en matière de décentralisation, ne mettons-nous pas en œuvre le triple principe de l’unité de notre République – une valeur essentielle –, de la diversité de nos territoires et de la subsidiarité ? En d’autres termes, nous devons bien admettre qu’il peut exister des politiques différentes, avec des modalités d’intervention différentes.
Du reste, comme M. Karoutchi l’a signalé, certaines régions n’ont pas attendu pour mettre en place des politiques qui leur sont propres. Ainsi, je songe à plusieurs d’entre elles qui ont instauré des tarifs différenciés, pour aider davantage le monde étudiant, le monde ouvrier et ceux qui ont des difficultés sociales.