Intervention de Fayez Tarawneh

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 18 juin 2014 : 1ère réunion
Audition de M. Fayez Tarawneh chef de la cour royale hachémite de jordanie

Fayez Tarawneh :

Je rejoins le constat d'abandon de la Jordanie par la communauté internationale dressé par le Premier ministre que vous venez de citer. Celui-ci avait d'ailleurs exprimé le même propos devant le Parlement et les médias de notre pays. L'État jordanien ne parvient pas à maîtriser son budget en raison des dépenses qu'il doit consacrer aux réfugiés.

Pour répondre à votre question, ce que nous attendons de la France, comme de l'Union européenne et des Nations-Unies, c'est avant tout un regard différent sur l'aide internationale accordée pour les réfugiés. Cette aide est importante, certes, mais c'est nous, Jordaniens, qui devons traiter le problème sur le terrain. Ainsi, au camp de Zaatari, nous offrons aux réfugiés une tente et un repas par jour. Mais, comme je l'ai indiqué, la majorité d'entre eux vivent dans les villes et les villages de Jordanie. Ils représentent une charge considérable pour l'État. Aussi serait-il nécessaire de faire bénéficier l'État jordanien d'une partie de l'aide internationale, en contrepartie de l'effort qu'il consent pour les réfugiés ; l'emploi de cette aide, naturellement, serait contrôlé par les institutions de l'Union européenne et des Nations-Unies.

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