Je salue votre première venue officielle devant notre Commission, Monsieur l'ambassadeur, tout en vous remerciant pour la présentation complète que vous venez de nous faire, qui répond à nombre de nos questions.
L'OTAN, effectivement, va évoluer, l'ancien Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg vient d'être nommé au poste de secrétaire général par décision du Conseil de l'Alliance : quel lien avons-nous avec lui, comment interpréter cette nomination dans le jeu interne de l'OTAN ?
Sur la Russie, ensuite, nous nous sommes étonnés de voir, au sein de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, le durcissement des pays baltes qui ont évoqué quasiment la perspective d'une guerre. Sur la Géorgie, nous sommes également très prudents et je crois comme vous qu'aller trop loin pourrait desservir les Géorgiens.
Il me semble enfin que les Américains veulent étendre les compétences de l'Alliance : ils ont fait passer un amendement qui définit la sécurité énergétique comme une « mission-clé », quelle est la position française sur une telle extension ? N'y a-t-il pas un risque, alors que la présidence de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN reviendra dans quelques mois à un Américain ou à un Canadien, de voir cette compétence nouvelle être mise au service de la balance commerciale américaine ?