Intervention de Marie-Christine Blandin

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 5 novembre 2014 : 2ème réunion
Réforme territoriale — Table ronde sur les relations entre les associations et les collectivités territoriales

Photo de Marie-Christine BlandinMarie-Christine Blandin :

N'y a-t-il pas contradiction entre nos deux orateurs, avec deux demandes tout aussi légitimes :

- d'une part, une transition rapide pour que les associations ne souffrent pas ;

- et, d'autre part, plutôt faire de la compétence générale une perspective à terme en laissant le temps aux collectivités territoriales de se saisir du problème et de s'organiser en conséquence ?

Le collectif des associations citoyennes s'inquiète d'une réforme dans un contexte budgétaire où il y aurait, au travers du pacte de responsabilité à tous les étages (État, grandes collectivités, communes...), 18 milliards d'euros en moins pour les associations. Ce chiffre vous paraît-il juste ?

Une chercheuse, Viviane Tchernonog, a réalisé un travail sur les missions des associations qui révèle que, de plus en plus, les associations se transforment en prestataires de service autofinancés, répondant à des appels à projets, professionnalisés. Ce qui laisse entendre la mort d'une granulométrie fine de ce qui se fait au plus près des quartiers. Ne risque-t-on de faire tomber tout ce qui est cohésion, prévention de la violence, de la discrimination et du racisme ?

Vous avez proposé que la vie associative glisse en compétence générale, c'est une bonne idée, mais n'y a-t-il pas pertinence cependant de la définition d'un niveau maximum d'intervention ? Sur les plans budgétaires, des ressources humaines et des types d'actions, certaines structures associatives sont puissantes et s'imposent comme de véritables prestataires de service, quand d'autres interviennent au plus près des quartiers ou des campagnes. Pourrait-on imaginer un plafond ?

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