Les difficultés de redéploiement ont été constatées. Le glissement sémantique est significatif : on ne parle plus de modèle de répartition mais de modèle d'aide à la décision. Une fois les calculs effectués, il faudra comparer une valeur théorique et une valeur de référence. On évoque la suppression des excédents d'initialisation. Nous sommes inquiets des effets de rupture éventuels. Comment seront-ils gérés ? On ne peut modifier brutalement le budget d'une université d'une année sur l'autre. Je suis favorable au redéploiement mais, qu'il s'agisse du gouvernement ou des conférences, peu de candidats sont prêts à payer son prix politique.
L'intégration de la masse salariale dans le modèle SYMPA n'est pas une solution. Elle n'aurait aucun impact redistributif, même si au lieu de parler de deux milliards d'euros, l'on a une masse de dix milliards. En revanche, je partage votre souci de ne pas décourager la recherche de financements externes. C'est la raison pour laquelle nous sommes vindicatifs sur le préciput et les frais de gestion : nous avons de plus en plus de difficulté à assumer les coûts de structure.
Il n'est pas naturel pour l'université de s'engager dans l'apprentissage, qui suppose une réorganisation complète des modes d'enseignement et le développement de relations avec les entreprises. Cela représente un travail énorme, qui n'est pas justement récompensé dans le modèle au niveau de l'activité. Les financements annexes couvrent une part marginale du coût d'un apprenti. Il ne viendrait à l'idée de personne de coter un enseignant-chercheur zéro dans le modèle au motif qu'il obtient des contrats de recherche. Or c'est la logique à l'oeuvre pour l'apprentissage.