La PJJ a toujours proposé un dispositif d'insertion. Une inspection des dispositifs a démontré, il y a quelques années, qu'un nombre insuffisant de mineurs y avait accès, du fait des procédures d'admission. Une réforme a été mise en place ; en parallèle, le législateur a voté, en 2007, une mesure d'activité de jour, prononcée par le juge des enfants, qui oblige le mineur, sur une période donnée, à exercer une activité. Cette mesure existe toujours, mais est très peu utilisée.
Entre-temps, à la suite d'une inspection, la PJJ a complètement revu et réformé son dispositif d'insertion. Nous avons voulu que toutes les entités de la PJJ soient en capacité de proposer des activités d'insertion aux mineurs. Dès qu'il arrive, le mineur bénéfice d'une mesure d'activité de jour ; si tel n'est pas le cas, nous proposons d'emblée un bilan scolaire de sa situation et faisons en sorte de lui proposer un dispositif « accueil accompagnement », avec un emploi du temps et des activités liées à la scolarité comportant l'accès aux savoirs de base, à la culture et au sport. L'objectif est de travailler avec les partenaires institutionnels que sont les CIO et les missions locales, afin de raccrocher le mineur au droit commun de la scolarité et de la formation professionnelle.
Pour autant, certains mineurs n'y ont pas accès. Il s'agit d'éléments totalement déscolarisés, à qui nous proposons un module de préformation professionnelle leur permettant d'accéder à des activités comme le bâtiment, la coiffure ou la restauration, ces activités leur permettant de s'inscrire par la suite à une formation de type certificat d'aptitude professionnelle (CAP) ou brevet d'études professionnelles (BEP).