Nous sommes heureux d'accueillir aujourd'hui MM. François-Roger Cazala, Arnold Migus, Paul-Henri Ravier et André Le Mer, conseillers maîtres à la Cour des comptes, pour le rapport publié au mois d'octobre, dont le titre se suffit à lui-même : « La grande vitesse ferroviaire, un modèle porté au-delà de sa pertinence ».
Le titre démontre qu'il s'agit d'un rapport sans complaisance, dans lequel vous soulignez que le processus de décision qui a prévalu a conduit inéluctablement à la réalisation de lignes nouvelles, politique du « tout TGV » que vous regrettez et que vous dénoncez. Vous émettez également un certain nombre de réserves sur le bilan économique, mais aussi environnemental du TGV.
Bien entendu - nous avons déjà eu l'occasion de l'évoquer - la SNCF a aujourd'hui de moins en moins la capacité de répondre aux besoins de maintenance de son réseau et de ses équipements.
Vous soulignez aussi que la rentabilité des TGV a diminué. Vous comprendrez que notre commission, chargée de l'aménagement du territoire, n'est pas convaincue que la rentabilité soit le seul critère à observer. Sans doute la commission des finances aurait-elle une autre approche, mais je ne doute pas que vous allez nous préciser tout cela...
Vous établissez, à partir de ce constat, un certain nombre de propositions, mais elles ne sont pas toutes consensuelles, comme le nombre d'arrêt des lignes TGV.