Intervention de Jean-Jacques Filleul

Commission du développement durable, des infrastructures, de l'équipement et de l'aménagement du territoire — Réunion du 3 décembre 2014 : 1ère réunion
Rapport public thématique relatif à la grande vitesse ferroviaire — Audition de Mm. François-Roger Cazala arnold migus paul-henri ravier et andré le mer conseillers maîtres à la cour des comptes

Photo de Jean-Jacques FilleulJean-Jacques Filleul :

Je partage un certain nombre des avis exprimés par Louis Nègre dans son intervention. Je ne reviendrai donc pas sur ces points.

Le rapport de la Cour des comptes me semble intervenir au bon moment.

Mon collègue Gérard Miquel jugeait à l'instant le rapport un peu dur ; cependant, la situation - malheureusement pour tout le monde - perdure depuis un certain temps. On considère en effet depuis trop longtemps la SNCF comme le « ministère des transports ferroviaires ». L'État stratège ne joue donc pas son rôle !

Il n'est pas sérieux de prétendre que les quatre nouvelles lignes à grande vitesse lancées en 2009 sont destinées à satisfaire les élus territoriaux ! Ce n'est pas ainsi que l'on pourra organiser correctement la mobilité dans notre pays.

Votre rapport arrive à point nommé pour que Gouvernement et SNCF puissent peser davantage sur les choix.

On le sait, le Gouvernement, s'interroge beaucoup sur le rôle du TGV, des TET et des TER. La desserte du Croisic par le TGV est un non-sens total ! La commission TET, qui vient d'être créée par le Gouvernement, constitue de ce point de vue une première réponse. J'ai le plaisir d'en faire partie, avec Annick Billon. J'espère que nous pourrons, dans six mois, apporter un certain nombre de réponses aux questions que vous soulevez dans votre rapport.

En tant qu'élu d'Indre-et-Loire, je m'interroge depuis longtemps, sans jamais obtenir de réponse. La convention entre RFF, les prestataires privés, comme la filiale de Vinci, et les régions n'impose pas d'arrêt dans les gares entre Tours et Bordeaux. Cela fait deux ans que je me bats, avec d'autres, pour tenter d'y voir clair. Que va-t-il rester à Saint-Pierre des Corps, Châtellerault, Poitiers, Angoulême ? Pour l'instant, je n'ai pas de réponse...

Selon une première analyse, le déficit prévisionnel des frais de fonctionnement s'établirait à une somme comprise entre 100 000 et 200 000 euros. Comment ne pas aller dans le sens du rapport que vous proposez ? Toutefois, il faut que chacun participe aux différentes évolutions.

Je suis d'accord avec le fait que les pouvoirs publics doivent être plus réalistes et rationnels. Je rappellerai d'ailleurs en séance publique, en fin de semaine, un certain nombre de vos recommandations, avec lesquelles je suis globalement d'accord. Sans doute convient-il de mettre en oeuvre une meilleure organisation du territoire. Le TET peut constituer une bonne réponse à ce problème, à condition de trouver les matériels adéquats. C'est notre mission. Il faut aujourd'hui avoir une certaine qualité du transport, et que les usagers prennent plaisir à voyager, comme en Suisse, où il existe une forme de TET très intéressante.

Je suis également inquiet du renouvellement des TGV ; ceux-ci se dégradent, en particulier sur la ligne que j'emprunte chaque semaine. L'industrie ferroviaire peut, dans les années à venir, éprouver quelques difficultés. Je ferai en sorte que ces recommandations alimentent le suivi de ces projets ferroviaires.

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