Intervention de Arnaud Montebourg

Commission des affaires économiques — Réunion du 15 juillet 2014 : 1ère réunion
Audition de M. Arnaud Montebourg ministre de l'économie du redressement productif et du numérique

Arnaud Montebourg, ministre :

Pour entrer dans le capital d'Alstom, nous avons signé un pacte avec Bouygues, transmis à l'Autorité des marchés financiers (AMF), selon lequel pendant 22 mois à partir de l'entrée de General Electric, il ne peut nous vendre ses actions qu'à 35 euros. Au-delà, la loi du marché s'imposera. Nous n'avions pas d'obligation de les acheter dans ce cadre ; l'AMF nous a dénié ce droit en parlant d'action de concert ; nous avons décidé de nous ranger à cette décision pourtant discutable : nous pouvons en effet attendre 22 mois pour acheter à un autre tarif. S'il est plus élevé, nous utiliserons l'option ; s'il est moins élevé, nous attendrons. Nous pourrons acheter quelques actions en dessous du seuil de déclenchement d'une OPA que nous ne souhaitons pas. D'aucuns ont parlé de catastrophe pour le gouvernement : pas du tout ! Cela nous empêche d'agir vite, mais pas d'agir à nos conditions.

Nous discuterons avec General Electric des cas que vous me signalez : c'est notre allié, notre partenaire. Alliés d'un ministre socialiste : avouez que c'est distrayant ! Chacun fait son apprentissage : moi du libéralisme, paraît-il, et General Electric du socialisme...

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