Une semaine après l'audition de Didier Migaud, président du Conseil des prélèvements obligatoires, nous poursuivons nos auditions relatives à la fiscalité, et notamment l'impôt sur le revenu. On s'étonne souvent de l'écart constaté entre les prévisions et les recettes constatées. Cet écart peut s'expliquer par des prévisions de croissance optimistes, par des difficultés à mesurer les facteurs conjoncturels influant sur les recettes ou bien encore à un changement de comportement des acteurs économiques face à une modification de la législation fiscale - ainsi, l'imposition au barème des revenus du capital n'est-elle sans doute pas étrangère à la baisse de rendement de l'impôt sur le revenu.
Si le ministère des finances a répondu au questionnaire circonstancié que nous lui avions adressé, j'insiste sur la nécessité de travailler sur des données les plus récentes possibles. Nous souhaitons non pas seulement effectuer un travail purement historique mais également produire des analyses au plus près de l'actualité. Nous aimerions en savoir plus sur les méthodes d'élaboration des prévisions de recettes, sur la manière dont elles président à la construction du budget, ainsi que sur les grandes évolutions, les écarts constatés entre prévision et exécution et leurs possibles causes - Michèle André a rappelé que cet écart dépassait 10 milliards en 2014.